Publié dans Politique

Gouvernement - Un remaniement discuté dans les salons 

Publié le jeudi, 21 août 2025

Le Sommet de la SADC à peine clos, la sphère politique malgache reprend ses débats habituels. Dans les salons huppés d’Antananarivo, un sujet en particulier se murmure ces temps-ci. En effet, on parle beaucoup d’un prochain remaniement ministériel. Pourtant, pour beaucoup d’observateurs, l’hypothèse apparaît pour le moins inopportune.

En effet, le dernier changement de Gouvernement ne remonte qu’à un an tout pile aujourd’hui le 22 août 2024 exactement, à la suite des élections législatives. Le temps nécessaire pour qu’une équipe gouvernementale trouve sa cohésion et atteigne une véritable vitesse de croisière est loin d’être négligeable. Changer à nouveau reviendrait à fragiliser ce processus, en imposant aux ministères concernés une phase de transition et de rodage, souvent synonyme de ralentissement.

 

Certes, un ajustement ponctuel reste sur la table, notamment depuis la démission récente du ministre des Transports et de la Météorologie, emporté par le scandale autour des Boeing 777. Dans ce cas précis, un remplacement ciblé paraît inévitable. Le Premier ministre Christian Ntsay ne peut rester indéfiniment à l’intérim d’un département aussi important. Mais aller au-delà, c’est-à-dire ouvrir la voie à un remaniement plus large, ne fait pas l’unanimité.

Beaucoup y voient surtout la main de ceux qui rêvent d’intégrer le Gouvernement et entretiennent les rumeurs pour mieux servir leurs ambitions personnelles. Car, en dehors des cas de défaillance manifeste, l’opinion pense ici à un ou deux ministres, rien ne justifie objectivement un chamboulement de l’effectif gouvernemental à ce stade.

A la tête de la SADC, le Président Andry Rajoelina se doit de donner l’image d’un pays stable et cohérent dans ses choix politiques. Un Gouvernement qui change trop souvent perd en efficacité et en crédibilité. Madagascar, désormais sous les projecteurs régionaux, gagnerait davantage à miser sur la continuité et la consolidation plutôt que sur des réajustements dictés par des pressions de couloir. 

 

La Rédaction

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Editorial

  • Règles générales prioritaires
    En ce début de cycle nouveau, il importe de rappeler certains principes de base qui figurent comme étant des lignes directrices à respecter, des balises pour éviter les dérapages ou toutes formes d’abus. Quelques règles inévitables s’imposent. Règle numéro un : respect de l’Etat de droit. Concept de fond qui garantit la crédibilité d’un régime en place, le respect de l’Etat de droit dans toutes ses composantes incarne l’identité d’une Nation digne de respect et de reconnaissance. Un Etat de droit signifie un pays qui respecte la loi en vigueur, les Institutions républicaines et place la dignité humaine au centre des intérêts comme étant une priorité cardinale. Personne n’est au-dessus de la loi ! Un Etat de droit entend la mise en œuvre de façon stricte de la bonne gouvernance, ce qui présuppose la priorité accordée à la transparence. De fait, une gestion saine des ressources publiques et de la…

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