D’une part, Campus France, agence chargée d’évaluer les projets académiques des candidats, et d’autre part le Consulat, responsable de l’octroi de visas. En outre, les autorités insistent sur la nécessité d’anticiper le dépôt des dossiers pour éviter les engorgements liés au nombre croissant de candidatures. Un calendrier officiel pour la campagne 2026 sera publié dès janvier prochain.
Cependant, derrière ces chiffres positifs, les critiques persistent. De nombreux candidats et familles dénoncent des refus répétés malgré des dossiers complets et un investissement financier conséquent, parfois au prix de lourds sacrifices. Certains évoquent même un système opaque et arbitraire, alimentant un sentiment d’injustice et de frustration. Des témoignages font état de demandes rejetées à plusieurs reprises sans explications convaincantes, ce qui renforce l’idée, largement relayée sur les réseaux sociaux, d’un dispositif perçu comme fermé et injuste.
Entre la version officielle des autorités françaises qui mettent en avant une hausse continue des visas délivrés, et le ressenti d’une partie de la population malgache qui considère la procédure comme inéquitable et décourageante, un fossé demeure. Au-delà des chiffres et des déclarations, la question des visas étudiants cristallise ainsi des tensions, révélant à la fois l’espoir de mobilité et de réussite des jeunes malgaches, et les frustrations liées à la lourdeur et l’opacité perçue des procédures administratives.
Nikki Razaf