Publié dans Politique

Procureure générale - Pas de dossier, pas de mandat d’arrêt contre Maminiaina Ravatomanga au niveau du PAC

Publié le dimanche, 19 octobre 2025

Lors d’une conférence de presse tenue hier après-midi au siège du Pôle anti-corruption (PAC) à Antananarivo, la procureure générale du PAC, Elysée Rasoahanta, a tenu à mettre les points sur les « i ». Face à la prolifération d’informations sur les réseaux sociaux évoquant un prétendu mandat d’arrêt international visant l’homme d’affaires Maminiaina Ravatomanga, la magistrate a fermement démenti ces allégations.

« Ce n’est pas vrai. Il n’existe pas, au niveau du PAC, de dossier judiciaire ouvert contre M. Maminiaina Ravatomanga, en dehors d’une seule affaire où son nom a été mentionné par un mis en cause dans le dossier du Boeing 777 », a-t-elle précisé d’entrée de jeu.

Selon ses explications, le dossier en question est actuellement entre les mains du doyen des juges d’instruction, qui en assure le suivi. L’enquête n’en est encore qu’à ses débuts, a-t-elle rappelé, et « de nombreuses mesures d’investigation » restent à mener. En clair, aucune inculpation n’a été prononcée, et par conséquent, « aucun mandat d’arrêt, encore moins international, ne saurait être émis à ce stade ».

Des documents falsifiés circulent

Réagissant à la diffusion d’un tel document judiciaire sur Internet, la procureure générale a dénoncé une manipulation dangereuse. « L’acte diffusé n’a aucune authenticité », a-t-elle déclaré. « S’il y avait eu un véritable mandat, il ne se serait pas retrouvé sur les réseaux sociaux. Les actes juridictionnels sont des documents confidentiels, manipulés par des professionnels ayant prêté serment ». 

Pour appuyer ses propos, elle a cité un article publié le même jour par le quotidien mauricien L’Express.mu, où le procureur général de Maurice affirmait que « le mandat d’arrêt international évoqué n’en est pas un », soulignant qu’il n’avait aucune valeur légale sur le territoire mauricien. Et le chef du ministère public près le PAC de soutenir par ailleurs qu’une enquête est diligentée pour déterminer d’où vient le document falsifié.

Au-delà de cette mise au point, Elysée Rasoahanta a profité de son intervention pour défendre l’intégrité du PAC, souvent accusé, à tort selon elle, d’être politisé ou corrompu. « Le PAC n’a pas de coloration politique. Nous n’avons ni orientation ni objectif politique. Si cette institution devenait un instrument de manipulation, cela diviserait les magistrats alors qu’aujourd’hui, le pays a besoin de rassemblement », a-t-elle insisté.

Elle a également rappelé que le système judiciaire dispose de mécanismes de contrôle et de recours, citant les inspections internes, comité de suivi et d’évaluation ou encore le Conseil supérieur de la magistrature (CSM)… « Tout cela est vérifiable, à condition que ces organes fonctionnent correctement », a-t-elle souligné.

L.R.

 

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Editorial

  • Le plus dur reste à faire !
    Désormais, le navire Madagasikara a de nouveaux dirigeants à compter d’hier vendredi 17 octobre 2025. Evidemment, cette présence massive des chefs de mission diplomatique au siège de la Haute Cour constitutionnelle à Ambohidahy suffit à clarifier la position de la communauté internationale qui, en fait, cautionne cette investiture. Et maintenant, tous les regards se fixent vers l’avenir de la Grande île. Pour les nouveaux tenants du pouvoir, le plus dur reste à faire ! L’assistance composée d’invités de marque, des civils et militaires et des représentants de la communauté internationale a été prise pour témoins des engagements tenus par le Chef de l’Etat fraîchement investi. La Nation toute entière qui a suivi la cérémonie d’investiture retransmise en direct sur les deux chaînes nationales (RNM et TVM) prend note aussi des dits engagements. Un défi de Titan que les nouveaux maîtres du régime ne doivent jamais pris à la légère.

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