Sur le papier, le défi est clair. Sur le terrain, la réalité est plus contrastée. Une grande partie de ces premières semaines a été consacrée à la mise en place des organigrammes, aux nominations internes, et à la structuration des équipes. Plusieurs ministères n’ont d’ailleurs pas encore finalisé l’ensemble de leurs staffs. Ce travail administratif, certes indispensable, a cependant pris une place considérable dans un calendrier très serré.
En tout cas, force est pour les observateurs de constater que à un mois de l’échéance, certains membres du Gouvernement ont fait parler d’eux, en bien ou en mal, tandis que certains autres restent encore peu connus, pour ne pas dire inconnus, du grand public. Dans les conversations, dans les médias ou sur les réseaux sociaux, plusieurs nouveaux ministres peinent à émerger ou à se faire identifier. Et ce, faute de prises de parole régulières ou de visibilité sur leurs actions.
Il ne s’agit pas ici de critiquer. La Refondation est un programme ambitieux, et chaque ministre mérite le temps de prendre ses marques. Mais le compte à rebours avance, et pour convaincre, la visibilité est un atout indispensable. À l’ère de l’information instantanée, un ministre qui ne communique pas donne malgré lui l’image d’un ministre absent, même s’il travaille activement dans l’ombre.
A ce stade, un conseil simple mais essentiel s’impose. Il est temps pour les ministres encore discrets de redoubler d’efforts en matière de communication publique. Expliquer, montrer, dialoguer, même brièvement, permet de rassurer, de mobiliser et de donner corps à l’action gouvernementale.
Car les dirigeants actuels ont été clairs. Pour eux, les résultats doivent être « clairement perceptibles ». Et pour être perceptibles, ils doivent aussi être visibles. Le second mois du Gouvernement s’ouvre comme une course contre la montre. Les ministres les moins connus disposent d’une belle opportunité, à savoir celle de se présenter, d’exposer leurs chantiers et de montrer qu’ils sont, eux aussi, pleinement engagés dans la « Refondation ».
La Rédaction








