Publié dans Politique

Lalatiana Andriantongarivo Rakotondrazafy - « La liberté d’expression, un droit acquis mais … »

Publié le lundi, 28 janvier 2019

Nommée la semaine dernière, Lalatiana Andriantongarivo Rakotondrazafy a officiellement pris ses fonctions au ministère de la Communication. Le passage de flambeau avec le ministre sortant Riana Andriamandavy VII a eu lieu hier.  L’ancien et la nouvelle ministre de la Communication ont procédé à la passation de fonction au siège du ministère à Nanisana, hier dans la  matinée.  Particulièrement critique envers l’ancien régime, notamment par rapport à la question du code de la Communication, le nouveau locataire des lieux se sait attendu. Durant sa prise de parole, le nouveau membre du Gouvernement a réitéré que la liberté d’expression et celle d’opinion sont des droits acquis.  Plusieurs chantiers relatifs notamment à l’assainissement de la presse audiovisuelle, l’assainissement du cercle du journalisme et la question du code de la Communication ont été annoncés.  En ce qui concerne la floraison des médias audiovisuels privés durant le régime HVM, la ministre a martelé qu’elle n’a pas l’intention de fermer aucune. « Il faudrait tout même que ceux qui devraient  régulariser leur situation la fasse dans le plus bref délai», précise Lalatiana Andriantogarivo Rakotondrazafy avant d’ajouter qu’elle prône toujours  la discipline ou la dictature de la loi. Une manière pour elle de préciser que tout le monde doit être égal devant la loi, indépendamment de son statut. 

 

Toujours en matière de liberté d’expression, Lalatiana Andriantongarivo Rakotondrazafy annonce la création d’une cellule au sein de son département pour lutter contre la cybercriminalité. Elle entend entreprendre une campagne de sensibilisation civique et citoyenne surtout pour les utilisateurs des réseaux sociaux.  Le membre du Gouvernement prévoit ainsi de faire appliquer le concept : éduquer avant de sanctionner.  La réforme du Code de la Communication médiatisée  figure parmi les priorités de la nouvelle ministre.  Membre du Mouvement pour la liberté  d’expression qui s’est opposé à la promulgation de l’actuel code considéré comme liberticide, Lalatiana Andriantongarivo Rakotondrazafy promeut une réforme du texte. 

Prônant une démarche participative et inclusive des acteurs du monde des médias, elle insiste sur une réforme partant de l’avant-projet de loi élaboré avec les partenaires tels que le Programme des Nations Unies pour le Développement. La question de la distribution des cartes professionnelles de journalistes sera également étudiée dans le cadre de cette retouche du code de la communication. L’objectif sera d’assainir le monde du journalisme. De cette question des cartes de journalistes  dépendra également l’élection du nouveau bureau de l’Ordre des journalistes de Madagascar dont le mandat a échu. 

« Je suis chroniqueur politique. J’ai critiqué de nombreuses choses que je vais rectifier actuellement que je suis au Gouvernement », affirme la ministre. Lalatiana Andriantongarivo Rakotondrazafy  ambitionne également de faire de la « communication » un pilier du développement du pays. A ses collaborateurs au ministère, elle affirme que ces derniers doivent montrer qu’ils méritent et qu’ils sont méritants d’une éventuelle augmentation du budget du département ministériel.  

Recueillis par   L.R.

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Editorial

  • Traque aveugle (II) ?
    Nous revenons à la charge. Au risque d’être taxé d’entêté, il nous est impossible de ne pas revenir sur le thème précédent (« Traque aveugle » du 14 /11 /25) afin d’interpeller vivement ce que nous appelions, au final, de traque aveugle à l’encontre des entités de productions appartenant à des nationaux et laisser, non-inquiétés, certains ressortissants étrangers souvent naturalisés malagasy aux pratiques douteuses. Des voix commencent à s’élever et finissent par remonter en surface. Ces voix discordantes inondent la toile et dénoncent : « pourquoi s’acharne-t-on sur certains rares Gasy, capitaines d’industrie, en laissant « en paix » les … autres ! Suivez mes yeux ! Lors de la première édition de la « Traque aveugle » du 14 novembre 2025, on était amené à capter l’attention du public sur certaines opérations militaires, des fois, musclées qui sont en fait, de source avisée, des perquisitions officielles. On différencie difficilement…

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