Publié dans Politique

Glissement de rocher à Ampamarinana - Conseil des ministres d’urgence hier

Publié le lundi, 04 février 2019

Le Président de la République Andry Rajoelina a convoqué un Conseil des ministres restreint d’urgence hier. L’actualité brûlante du pays a obligé le numéro Un de l’Etat à convoquer quelques ministres sans attendre le traditionnel rendez-vous avec les ministres en milieu de semaine. Le Premier ministre Christian Ntsay, le ministre de la Défense nationale, le ministre de l’Aménagement du territoire, de l’Habitat et des Travaux publics, le ministre de la Sécurité intérieure, le ministre de la Santé publique, le ministre de la Communication et de la Culture également porte-parole du Gouvernement ainsi que le Secrétaire d’Etat auprès de la Gendarmerie nationale ont été réunis au Palais d’Etat d’Ambohitsorohitra vers 15h30.

Le premier sujet abordé concerne le glissement de rocher à Ampamarinana survenu ce dimanche (voir article par ailleurs).  Selon le communiqué résumant le Conseil des ministres, le Chef de l'Etat a donné instructions pour que les mesures d'urgence soient prises afin d'éviter de nouvelles pertes en vie humaine. Ainsi, suite à l'ordre formel d'évacuation donné par la Préfecture de police d'Antananarivo-ville de cette zone classée à risque permanent et strictement inhabitable, la décision de reloger provisoirement les habitants évacués a été prise.
Le village Voara à Andohatapenaka ainsi que les logements sociaux de l'ANALOGH (Agence nationale du logement et de l'habitat) à Iharinarivo Ambohidratrimo vont accueillir les sinistrés, notamment et en priorité ceux dont les maisons ont été détruites, ainsi que leurs voisins immédiats qui encourent un danger imminent. L'Etat prendra en charge leurs déménagements en mettant à leur disposition les moyens matériels nécessaires. Le chef fokontany d'Ampamarinana, le préfet de police d'Antananarivo-ville ainsi que le BNGRC seront mis à contribution pour une meilleure coordination des opérations d'évacuation et de déménagement. Toute la zone en bas de ces grands rochers est désormais classée zone rouge et inconstructible, il est formellement interdit de continuer à y résider. En effet, il existe actuellement 24 fissures déjà détectées dans les rochers, ce qui constitue un danger permanent pour les habitations alentours. Le Président de la République a initié un plan de recasement pour toute la population concernée par cette catastrophe naturelle, aussi bien la première vague de sinistrés du 19 janvier dernier que celle de ce dimanche. Il appartient au Gouvernement, par le biais du ministère de l'Aménagement du territoire et de l'Habitat, de le mettre en oeuvre, en veillant à bien identifier les bénéficiaires concernés. L'Etat mettra à leur disposition des terrains domaniaux et les aidera pour la viabilisation.
Une partie du Conseil des ministres a également touché mot de l’épidémie de rougeole dans la Région DIANA. En complément des mesures déjà prises au niveau du Gouvernement concernant l'épidémie, le Président Andry Rajoelina a insisté sur l'importance de la présence de l'Etat aux côtés de la population dans toutes les circonstances, notamment en cas de catastrophe naturelle comme les cas présents. Il a ainsi donné ordre à ce que les membres du Gouvernement s'assurent que les kits de prise en charge soient effectivement disponibles pour les malades et qu'ils soient totalement gratuits. Par ailleurs, il a insisté sur l'importance du renforcement de la campagne de vaccination sur toute l'étendue du territoire dès demain lundi, et ciblant particulièrement les zones les plus exposées. 15 Districts jugés prioritaires ont d'ailleurs été répertoriés. Le Chef de l'Etat effectuera incessamment une descente dans les Districts les plus touchés.

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Editorial

  • Etat de droit (suite)
    Nous n’aurions pas un temps assez et suffisant pour décortiquer, décrypter et détaler dans son intégralité ce concept d’Etat de droit. Tellement vaste, tellement délicat et tellement basique, le sujet nécessite une analyse pointilleuse. Elle s’inscrit dans une logique rationnelle visant à essarter l’énorme chantier de la Refondation. Comme nous l’avions déjà eu auparavant, lors des précédentes communications, l’occasion de définir les règles de base relatives à la Refondation. Il nous est impératif d’insister à apporter notre part de brique dans cette œuvre si délicate et si compliquée de refondation de l’Etat et de la Nation malagasy. Nous jugeons, plutôt je le juge indispensable de bien créer une condition de visibilité maximale autour de l’Etat de droit. Une Refondation sans l’implication et l’interaction directe de l’Etat de droit claudique assurément. Elle avancera clopin-clopant.

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