Publié dans Politique

Vol de biens meubles de l'Etat - Hugues Ratsiferana, sous mandat de dépôt

Publié le lundi, 04 février 2019

Hugues Ratsiferana, ancien conseiller spécial auprès de la Présidence de la République, est placé sous mandat de dépôt à Antanimora. Déféré au Parquet samedi dans la journée, ce proche collaborateur de l'ancien Président de la République Hery Rajaonarimampianina a fait face au juge d'instruction. Arrêté vendredi dernier par les Forces de l'ordre, Hugues Ratsiferana ainsi qu'un complice, ont été placés en détention préventive.  Ce pilote d'avion expérimenté a été placé sous mandat de dépôt pour flagrant délit de vol de biens meubles de l'Etat. D'après les informations recueillies, l'Etat malagasy a porté l'affaire en Justice. Hugues Ratsiferana sera jugé le 13 février prochain dans la matinée.

Dimanche dernier, il a été pris en flagrant délit de déménagement vers son domicile à Ampasanimalo, des matériels de bureau, des matériels informatiques et des mobiliers appartenant à l'Etat. La présence d'un camion du côté d'Ambohitsorohitra avait alerté les responsables auprès de la Présidence de la République. Des manutentionnaires embarquaient dans le véhicule des meubles et des matériels informatiques provenant du bureau des anciens conseillers du Président de la République, à l'endroit où s'était installé le bureau régional de l'Organisation internationale de la francophonie lors de l'organisation du sommet de la francophonie en 2016. Ce serait des dons de matériels à cette entité qui ont été déménagés illicitement vers le domicile d'Hugues Ratsiferana suite à un ordre de ce dernier. Lors d'une descente effectuée dans son domicile par une équipe de la Présidence de la République, une visite réalisée en présence d'un huissier de Justice, les ordinateurs et plusieurs matériels de bureau ont été découverts.
Pour beaucoup en tout cas, les ennuis semblent seulement sur le point de commencer pour Hugues Ratsiferana. Plusieurs autres affaires douteuses attendent ce conseiller spécial de l'ex-Président de la République, qui a porté également le chapeau d'ambassadeur itinérant, représentant personnel du Président de la République auprès  de l'Organisation internationale de la francophonie (OIF) et directeur général de l'Agence malagasy de développement économique et de promotion des entreprises (AMDP).  C'est d'ailleurs à travers cette agence, plutôt une association selon les observateurs, qu'Hugues Ratsiferana a réalisé son dernier coup du siècle et ce sous la bénédiction de Hery Rajaonarimampianina. Il s'agit de son audace de signer un accord de coopération avec des sociétés privées chinoises et octroyant l'autorisation à 350 bateaux chinois de « piller » les ressources halieutiques de Madagascar. Le tout à 48 heures de la démission du Président de la République. Quelle que soit l'explication donnée par le signataire de ce protocole, l'initiative a été décriée et rejetée par des opérateurs économiques, des autorités malagasy et de la population en général.  Des coups bas qui s'apparentent à un « après moi le déluge » dont seul Hugues Ratsiferana a le secret.
La rédaction

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Editorial

  • Traitement de cheval
    Le Chef de l’Etat, Rajoelina Andry Nirina, a reçu en audience au Palais d’Etat d’Iavoloha, les membres du Conseil Supérieur de la magistrature conduit par le garde des Sceaux, ministre de la Justice, Rakotomandimby Benjamin. Il a été question durant la rencontre au sommet entre le Premier Magistrat du pays et l’Instance supérieure nationale coiffant la Magistrature judiciaire, le CSM. En fait, le CSM gère la carrière des magistrats du pays (avancements, promotions, affectations, sanctions, etc.). Le président de droit du CSM et en sa qualité de Chef de l’Etat, Rajoelina Andry, a profité de l’occasion de mettre les points sur les « i ». Rajoelina vitupère contre les indélicatesses de certains magistrats dans l’exercice de leur fonction. Précisément, à l’encontre des magistrats, pas tous d’ailleurs heureusement, d’abuser de leur fonction pour s’enrichir indûment, sur le dos des vulnérables justiciables. En d’autres termes, s’adonner à la corruption ! En fait,…

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