Dimanche dernier, il a été pris en flagrant délit de déménagement vers son domicile à Ampasanimalo, des matériels de bureau, des matériels informatiques et des mobiliers appartenant à l'Etat. La présence d'un camion du côté d'Ambohitsorohitra avait alerté les responsables auprès de la Présidence de la République. Des manutentionnaires embarquaient dans le véhicule des meubles et des matériels informatiques provenant du bureau des anciens conseillers du Président de la République, à l'endroit où s'était installé le bureau régional de l'Organisation internationale de la francophonie lors de l'organisation du sommet de la francophonie en 2016. Ce serait des dons de matériels à cette entité qui ont été déménagés illicitement vers le domicile d'Hugues Ratsiferana suite à un ordre de ce dernier. Lors d'une descente effectuée dans son domicile par une équipe de la Présidence de la République, une visite réalisée en présence d'un huissier de Justice, les ordinateurs et plusieurs matériels de bureau ont été découverts.
Pour beaucoup en tout cas, les ennuis semblent seulement sur le point de commencer pour Hugues Ratsiferana. Plusieurs autres affaires douteuses attendent ce conseiller spécial de l'ex-Président de la République, qui a porté également le chapeau d'ambassadeur itinérant, représentant personnel du Président de la République auprès de l'Organisation internationale de la francophonie (OIF) et directeur général de l'Agence malagasy de développement économique et de promotion des entreprises (AMDP). C'est d'ailleurs à travers cette agence, plutôt une association selon les observateurs, qu'Hugues Ratsiferana a réalisé son dernier coup du siècle et ce sous la bénédiction de Hery Rajaonarimampianina. Il s'agit de son audace de signer un accord de coopération avec des sociétés privées chinoises et octroyant l'autorisation à 350 bateaux chinois de « piller » les ressources halieutiques de Madagascar. Le tout à 48 heures de la démission du Président de la République. Quelle que soit l'explication donnée par le signataire de ce protocole, l'initiative a été décriée et rejetée par des opérateurs économiques, des autorités malagasy et de la population en général. Des coups bas qui s'apparentent à un « après moi le déluge » dont seul Hugues Ratsiferana a le secret.
La rédaction