Publié dans Politique

Programme de mise en œuvre de la PGE - Des objectifs concrets et réalisables

Publié le lundi, 04 février 2019

La veille du dernier jour de la session extraordinaire du Parlement, le Premier ministre a présenté hier le Programme de mise en œuvre de la Politique générale de l’Etat devant les députés de l’Assemblée nationale. Et ce conformément à la Constitution qui dans son article 99 dispose que « Dans les trente jours de sa nomination, le Premier ministre présente son programme de mise en œuvre de la Politique générale de l’Etat au Parlement qui peut émettre ses suggestions ». Nommé le 21 janvier dernier, Christian Ntsay dispose encore de deux semaines avant l’échéance des trente jours.  

L’article 63 de la Constitution dispose que le Gouvernement met en œuvre la Politique générale de l’Etat, présentée par le Président de la République Andry Rajoelina en Conseil des ministres, jeudi dernier. La Politique générale de l’Etat se présente comme un rappel des  treize « Velirano » matraqués par Andry Rajoelina durant la campagne électorale. Devant les députés, le chef du Gouvernement a décliné son programme d’action en cinq volets, à savoir la gouvernance, l’insécurité, l’économie, l’environnement et le social.  En matière de gouvernance, le chef du Gouvernement annonce la politique de la tolérance zéro contre la corruption, la mise en place des gouverneurs de région dotés d’une indépendance financière, l’utilisation de technologies pour la délivrance des cartes d’identité nationale, des permis de conduire, des visas de séjour ainsi que le renouvellement des matériels de confection des livrets de famille. 

 

Pour ce qui est de l’insécurité, Christian Ntsay énonce l’envoi de Forces de l’ordre dans les zones rouges, la création d’un centre de formation pour les forces d’intervention spéciales, la dotation de matériels pour les Forces de l’ordre, la lutte contre l’exportation illicite de bovidés  par la mise en place de puces électroniques.  Des efforts seront également fournis pour la protection des frontières aériennes et maritimes, la mise en place d’un plan d’action pour lutter contre les bandits et les kidnappings, la construction de nouvelles prisons pour les grands bandits, ainsi que l’amélioration de l’application des Dina. 

Touchant un mot de l’économie, le Premier ministre note des mesures telles la rectification de la loi de finances 2018 dans un bref délai pour être raccord avec les nouvelles priorités ou encore l’augmentation des revenus de l’Etat et des collectivités territoriales décentralisées grâce à une meilleure gestion des richesses naturelles, la lutte contre la fraude douanière par la mise en place d’infrastructures de dématérialisation, la facilitation de la création d’industrie. Donner une seconde vie à la SIRAMA, la Siranala et la SECREN figure également dans le programme du Gouvernement. En matière d’agriculture, Christian Ntsay annonce également l’augmentation des zones cultivables pour arriver à l’autosuffisance alimentaire du pays. 

Pour ce qui est des infrastructures, le Premier ministre cite la réhabilitation des Routes nationales 44, 13, 10, 5A et 6 ainsi que celle des routes communales, le développement et l’agrandissement des infrastructures de transport, le début des travaux d’aménagement de la plage de Toamasina, l’ouverture du ciel malgache aux marchés asiatique et africain, la résolution des problèmes entre Air Madagascar et Air Austral.   Pour ce qui est du volet environnement, le Gouvernement objecte de doubler la production d’électricité d’ici cinq ans, de développer l’usage des panneaux solaires, de construire une centrale hybride produisant 40Mw, de procéder à un audit des contrats  des fournisseurs de la JIRAMA, le reboisement de 40 000 Ha, de mettre en place d’une centrale de l’or ou encore la réforme des lois sur l’exploitation des richesses naturelles. Enfin, dans le volet social, l’Exécutif fait une priorité de l’éducation pour tous, de la santé. Il projette ainsi de construire des écoles aux normes, des instituts de formation professionnelle pour les jeunes, d’augmenter le budget alloué au ministère de la Santé ou de construire des hôpitaux… 

En ce qui concerne la culture, le PM énumère comme mesures, la construction d’une Académie nationale des sports ou encore une Académie de la culture et des arts. En ce qui concerne l’habitat, le Gouvernement entend créer 50 000 logements dans les cinq ans.  Pour réaliser cette PGE, Ntsay Christian affirme qu’une diplomatie plus vigoureuse est nécessaire.

La Rédaction

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Editorial

  • Mission délicate !
    Le second round de la négociation entre la France et Madagasikara sur les îles Eparses devait débuter à Paris dans la journée d’hier 30 juin 2025. La première étape de la rencontre entre les deux délégations avait eu lieu à Antananarivo en 2019, au Palais de Premier ministre à Andafiavaratra, tout juste en début du premier mandat de l’actuel Chef d’Etat Rajoelina Andry, et réélu pour un second mandat en 2023. La délégation malagasy conduite par la ministre malagasy des Affaires étrangères, Rasata Rafaravavitafika, composée de huit membres, devait rejoindre la capitale française pour être présente au rendez-vous fixé. Huit membres, des experts dans leur domaine respectif, qui ont la lourde tâche de présenter et défendre la cause nationale sur les îles Eparses. Madagasikara revendiquait depuis toujours du moins depuis la Deuxième République, la souveraineté de la Grande île sur ces « îles » tant convoitées et objet de discorde…

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