Pour rappel, les doléances relatives à cette affaire ont été déposées auprès de la branche territoriale Antsiranana du Bureau Indépendant anti-corruption (BIANCO), au mois d'août 2017.Des doléances sous couvert d'anonymat rapportant des faits de suspicion de favoritisme dans l'octroi des marchés relatifs à la construction des bureaux des communes rurales, dans le District d'Antsiranana II, bénéficiaires des subventions exceptionnelles octroyées par le ministère de l'Intérieur et de la Décentralisation. Les marchés en question auraient été attribués sans aucun appel d'offres par les Maires à une seule entreprise appartenant à une dame, épouse d'un haut responsable auprès de la Primature.
D'après lesdites doléances, ces élus auraient reçu l'ordre de virer directement les subventions au compte bancaire de l'entreprise sus-évoquée sans même que les travaux n'aient été achevés ou commencés. Les cinq communes bénéficiaires des subventions exceptionnelles, en vue de construire des nouveaux bureaux communaux et concernées par cette affaire de favoritisme de grande envergure, sont Anketrakabe, Andrafiabe, Ambolobozobe, Antsalaka et Mahavanona.
Vers une saisine de la Haute Cour de justice
Les faits évoqués ont été corroborés par les investigations du BIANCO qui ont révélé des faits de favoritisme, de cadeau illicite et de faux et usage de faux en écriture publique. Des sources au courant du dossier, l'ancien ministre de l'Intérieur et de la Décentralisation, et non moins ancien Premier ministre qui a été récemment auditionné par le BIANCO concernant cette nouvelle affaire de favoritisme dans l'utilisation des subventions exceptionnelles. Selon des sources bien informées, la gérante de l'entreprise incriminée aurait offert une voiture en guise de cadeau à l'occasion de l'anniversaire d'un des enfants de l'ancien chef du Gouvernement. Parallèlement à son traitement au niveau du PAC, le dossier pourrait également faire l'objet de saisine auprès de la Haute Cour de justice. Cette affaire s'ajoutent aux autres dossiers de détournement de subventions exceptionnelles dans plusieurs communes dont Ambohimahamasina dans lesquels sont aussi cités le nom de cet ancien candidat à la Présidentielle.
Pour le moment, le BIANCO n'a pas encore voulu faire de commentaire sur le sujet. Toutefois, l'équipe d'Ambohibao a tenu à rappeler d'une manière générale qu'il fait et continue de faire son travail et sansdistinction d'appartenance politique. Le BIANCO a aussi démenti les rumeurs de chasse aux sorcières véhiculée tout en soutenant que la lutte contre la corruption est menée pour l'intérêt de la nation.
La Rédaction