Publié dans Politique

Législatives - Vers un réaménagement du Gouvernement

Publié le mercredi, 06 mars 2019

L’élection législative accapare l’attention des écuries politiques malgaches. La bataille pour l’obtention de la majorité à l’Assemblée nationale de Tsimbazaza s’annonce rude. Des ministres dans l’actuel Gouvernement pourraient être candidats sous la couleur orange du camp présidentiel. C’est l’information qui circule actuellement dans les salons huppés de la Capitale. Pour tenter d’accrocher le maximum de sièges à l’hémicycle de Tsimbazaza, le giron présidentiel pourrait en effet être tenté de miser sur quelques valeurs sûres.  « L’expérience, cela compte », fait valoir un responsable du parti.  Ainsi en va-t-il des membres du Gouvernement.  Une poignée d’entre eux pourraient être en lice à l’occasion du scrutin du 27 mai prochain. Le voile sera levé dans les prochaines heures. La date de clôture de réception des dossiers de candidature pour les élections législatives est prévue pour le début de la semaine prochaine. Et il est entendu que le « Isika rehetra Distrika miaraka amin’ny prezida Andry Rajoelina », plateforme devant présenter les candidats du camp présidentiel, rendra public sa liste de candidats aux prochaines élections législatives incessamment.  En tout cas, ces ministres candidats devraient démissionner de leur poste une fois leur candidature validée.  Andry Rajoelina et Christian Ntsay pourraient être contraints de revoir les contours de leur équipe.

Les postes ministériels vacants pourraient être remis à des intérimaires soit de nouveaux ministres pourraient être nommés. La première hypothèse serait la plus logique. En effet, il est de tradition après une élection législative que le Premier ministre remette la démission de son Gouvernement.  Ce dernier doit en effet être le reflet de la majorité à l’Assemblée nationale. Iavoloha et Mahazoarivo pourraient donc attendre l’issue des législatives pour refondre le Gouvernement. Lors de la nomination des membres du Gouvernement, au mois de janvier, le Président de la République Andry Rajoelina a fait savoir que les ministres se sont engagés à réaliser un contrat programme et feront l’objet d’une évaluation six mois après.  Les ministres qui ne seront pas parvenus à atteindre les objectifs fixés dans la réalisation du programme gouvernemental, donc des engagements du Président, seront remerciés au bout d’un an d’exercice. Pour un ministre candidat, les intérêts de postuler sont donc nombreuses. La volonté d’acquérir la légitimité liée au suffrage universel est l’argument le plus souvent avancé par un ministre qui se présente à la députation. Autre argument : en étant élu député, un ministre candidat s’assurerait un mandat de cinq ans. Les ministres candidats, s’ils sont élu députés, pourraient confier leur mandat à leurs suppléants s’ils venaient à être reconduits dans le Gouvernement. Ils pourront récupérer leur siège à l’Assemblée nationale s’ils perdent leur ministère…L’équation s’avèrerait en revanche plus difficile pour un membre du Gouvernement qui ne remporterait pas son élection…
L.R.

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Editorial

  • Sous-pression !
    Soixante jours ! Telle est la durée de la consigne (militaire) donnée au Gouvernement nouvellement installé par le Chef de l’Etat, le colonel Michaël Randrianirina, assurément avec le consentement des quatre officiers supérieurs avec rang de Président, Hauts conseillers de la République, le colonel Lucien Rabearimanana, le médecin – colonel Manantenasoa Marcellin Zafitasondry Manuelson, le colonel Solofoniaina Rampanarivo et le lieutenant - colonel Gervais Andriamiarisoa. Aujourd’hui, on entame les trente derniers jours. Dans l’Armée, « on obéit d’abord, on discute après ». Et Dieu seul le sait si on aura le temps de discuter après ! Sous la menace de l’épée de Damoclès, sur leur tête, les ministres risquent fort de travailler et d’agir sous pression. Pour un membre de Gouvernement nouvellement nommé, qu’est-ce qu’on peut réaliser en soixante jours ? La tradition républicaine universellement admise, du moins dans les pays ayant un solide ancrage de la démocratie, on se…

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