Publié dans Politique

Suspicions de détournement - Deux anciens ministres auditionnés au BIANCO

Publié le vendredi, 08 mars 2019

Lanto Rasoloelison et Ulrich Andriantiana. Ces deux anciens ministres ont été auditionnés par les enquêteurs du BIANCO hier. L’enquête qui est encore à ses débuts concerne des affaires au sein du FER (Fonds d’entretien routier). Les bruits d’informations mentionnent un soi-disant détournement de deniers publics  ainsi que le non-respect de procédure en déblocage de fonds. A noter que le FER, dont les ressources viennent des taxes sur les produits pétroliers entre autres, gère des milliards d’ariary conçus à la construction ou à la réhabilitation des routes. A voir de très près les états des routes tant dans la Capitale que sur les nationales, plus d’un s’interroge sur l’utilisation de l’argent collecté par ce Fonds.

Des interrogations qui emmènent certains à conclure que les fonds ne seraient pas utilisés à bon escient par les responsables dont les têtes dirigeantes ne sont autres que ces ministres enquêtés par le BIANCO. De là à déduire, pourtant, à la culpabilité de Lanto Rasoloelison et Ulrich Andriantiana, c’est  un pas que des observateurs n’osent pas encore effectuer. Il faudrait en effet attendre l’issue des enquêtes des autorités avant de conclure quoi que ce soit. Il est certain que dans un futur proche, les dossiers concernant cette affaire atterriront sur la table des juges du Pôle anticorruption (PAC)à l’instar de ceux de l’ancien Premier ministre et également ministre de la Décentralisation, Mahafaly Solonandrasana, épinglé dans les dossiers de subvention exceptionnelle et marchés fictifs. Avant eux, un autre ministre de l’ancien régime est lui aussi passé à l’étape du BIANCO et celle du PAC en l’occurrence Anthelme Ramparany. Pour celui-ci, l’enquête s’est axée sur l’affaire des bois de rose saisis à Singapour dans lequel son nom est cité pour avoir avalisé l’authenticité des dossiers d’expédition de ces marchandises interdites à l’exportation. A l’issue du déferrement du dossier devant le PAC, la secrétaire particulière du ministre a été placée en détention préventive à Antanimora contrairement à son supérieur qui hume encore l’air libre en attendant son procès à la Haute Cour de justice (HCJ) qui a déjà entre ses mains le dossier.

C’est certain que les affaires concernant Lanto Rasoloelison et Ulrich Andriantiana suivront aussi le même chemin.

La Rédaction

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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