Publié dans Politique

Protection de la femme et des enfants - Virulente plaidoirie de Mialy Rajoelina

Publié le vendredi, 08 mars 2019

Une maladie. Tel a  été le mot, fort, employé par la Première Dame de la République de Madagascar Mialy Rajoelina pour qualifier les violences faites aux femmes et aux enfants. Un fléau que l'épouse du Chef de l'Etat s'est engagée à combattre de toutes ses forces. L'édition 2019 de la Journée Internationale de la Femme (JIF) a été célébrée à Mahajanga, capitale de la région Boeny, dans le Nord est du pays. Dans le but de marquer cette journée, les femmes issues de toutes les strates de la société malgache et des vingt-deux régions de la Grande île se sont données rendez-vous dans la Cité des fleurs. Marraine institutionnelle de ces célébrations, la Première Dame, Mialy Rajoelina a profité de la cérémonie officielle qui s'est déroulée dans la matinée au Kianja Rabemananjara et d'une conférence dans l'après-midi pour affirmer sa confiance aux potentialités de ses sœurs à être des actrices du développement. L'occasion également pour la Première Dame malgache d'effectuer un virulent plaidoyer pour la protection des femmes et des enfants victimes de violences.

Les femmes ont une part non négligeable dans le développement du pays, rappelle d'emblée la Première Dame au cours de sa prise de parole dans l'après-midi, lors de la conférence sur les femmes et les enfants. Et de dénoncer pourtant que les femmes sont les premières victimes de violence conjugale. L'occasion de cette tribune qui lui a été offerte hier 8 mars, Mialy Rajoelina a ainsi tenu à tirer la sonnette d'alarme pour interpeller tout le monde sur les responsabilités que tout un chacun doit prendre pour cesser et faire cesser les violences faites aux plus faibles, à savoir les femmes et les enfants. La violence faite aux femmes et aux enfants est une « maladie » pire que ce qui est « imaginable », affirme Mialy Rajoelina.  

« Il n'y a aucune raison, aucune excuse fondée acceptable contre toutes formes de violence psychologique ou physique contre les femmes et les enfants. Il est inconcevable que les femmes soient obligées d'endurer des souffrances, des privations, des abus de toutes sortes. Et ce, alors qu'elles sont innocentes. Pourquoi devraient- elles avoir à subir cela, peu importe leur origine, leur religion, leur niveau d'étude ou leur classe sociale (…)  Leur visage n'est pas fait pour être écrasé. Leur corps n'a pas été fait pour être la victime des coups. Leurs yeux n'ont pas été faits pour se réveiller en larmes. Leur cœur, leurs esprits et leurs âmes ne sont pas faits pour subir la souffrance quotidienne. Les inquiétudes ne sont pas une raison de vivre. Les femmes doivent être soutenues, aidées et aimées car ce sont des modèles », a interpellé l'épouse du Président de la République.

« Il est inconcevable que des enfants aient peur de rentrer chez eux, qu'ils aient peur de discuter avec leurs parents de peur de recevoir des gifles  (…) Il est impensable que des enfants vivent dans la tristesse, le froid (…) à cause de punitions. Cela est inimaginable, pourtant c'est ce qu'il se passe. Certains enfants essaient de dissimuler leurs bleus pour préserver les parents qui leur ont infligé des coups. Cela est -il acceptable ? Certains enfants ne connaissent que la violence comme moyen de communication. La colère et la tristesse ne sont pas des formes de l'enfance. Les enfants méritent d'être aimés, d'être protégés, d'être éduqués, d'être dirigés et d'être rectifiés et non de vivre dans la tristesse, d'être négligés et de vivre dans la souffrance », martèle Mialy Rajoelina.  «  Je vous invite à m'accompagner pour dénoncer et condamner  toute forme de violences envers les femmes et les enfants. Que vous soyez un homme ou une femme, donnons-nous la main, car chaque femme doit être protégée », conclut-elle.

L.R.

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Editorial

  • Mouroirs
    Triste vraiment triste ! C’est désolant de devoir parler de la mort alors qu’on vient tout juste de passer des moments d’allégresse durant la célébration la date du 26 juin 2025, le 65ème anniversaire du retour à la souveraineté nationale. Une réjouissance légitime ! En effet, après avoir passé et vécu 64 ans sous le joug du pouvoir colonial, parfois inhumain et même bestial, le pays revient dans sa dignité, à l’indépendance. Encore faut-il en croire « de quelle indépendance » s’agit-il ! Dans tous les cas de figure, on a droit à une fête. Et ça a été ! Mais, il va falloir redescendre sur … terre.

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