Publié dans Politique

Faux et usage de faux à la visite technique - Deux réseaux mis en cause démantelés par la Gendarmerie

Publié le dimanche, 07 juillet 2019

Les efforts actuels en vue de combattre la corruption à propos des contrôles techniques des voitures pour trancher sur leur aptitude à circuler ou non, ont porté leurs fruits. Ainsi, deux réseaux supposés de faux spécialisés dans la falsification des dossiers nécessaires lors des visites techniques, venaient d’être démantelés. Au total, 8 suspects avaient été interpellés. Trois suspects sont accusés d’avoir fourni à des usagers des certificats de visite technique parallèles, c’est-à-dire des octrois de faux documents en dehors du centre de contrôle officiel des véhicules. Selon la Gendarmerie, 5 d’entre eux sont soupçonnés d’avoir délivré des fausses attestations de véhicules au transport à titre onéreux.  

Normalement, cette tâche incomberait plutôt aux centres fiscaux. Tous ces résultats seraient  les fruits d’une action de contrôle inopiné effectuée par des responsables au sein de la Direction générale de la sécurité routière ou DGSR, laquelle est sous la houlette du capitaine  Honoré Razandrinirinjokiny, chef de Service des opérations et contrôles routiers (SOCR), mais aussi ceux de la direction de police judiciaire du Toby Ratsimandrava de la Gendarmerie nationale entre le 2 et le 5 juillet dernier.

Mais ce n’est pas tout. Lors de perquisitions aux domiciles des personnes impliquées, les gendarmes y ont trouvé une assez importante quantité de faux documents administratifs dont des imprimés DGSR mais aussi des fiches de contre-visite de la Commune urbaine, enfin des cachets. A part cela, différents matériels informatiques dont des ordinateurs ainsi que des imprimantes ont été également saisis.

Ce genre de magouille ne peut que porter préjudice et serait de pure perte, empêchant de renflouer la caisse de l’Etat et celle du centre de contrôle technique des véhicules. Les autorités dont surtout la DGSR mettent donc sérieusement en garde tous ceux qui seront encore tentés de recourir à de tels agissements car il s’agit d’une infraction qui est loin d’être tolérée. Par ailleurs, les usagers sont notamment sensibilisés afin de ne pas hésiter à dénoncer en cas de faits suspects de corruption observés dans tous les centres de contrôle du pays.

Mais l’objectif principal de cette action de la Gendarmerie nationale et de la DGSR est de surprendre les véhicules non conformes aux critères de circuler et donc de prévenir les éventuels accidents de circulation susceptibles d’être provoqués par les défauts techniques de ces véhicules.

Pour ces deux entités, il est clair que certains usagers, afin de contourner ces contrôles techniques officiels, font une fuite en avant et cherchent d’autres solutions, plutôt malhonnêtes et recourent au faux et à l’usage de faux pour prouver qu’ils étaient passés à la visite technique.

Durant les trois premiers jours de cette action de la DGSR et de la Gendarmerie, une centaine de voitures se sont vus retirer leurs papiers pour non-conformité technique tandis que 11 autres ont été mises en fourrière pour n’avoir jamais été soumises au contrôle obligatoire à la visite technique.

Les propriétaires sont donc appelés à se pencher sur les problèmes de pièces de rechange, d’entretenir leurs véhicules mais surtout aussi de se rendre dans les centres de visite technique aux dates indiquées et prévues pour effectuer ces contrôles. Enfin, ils sont invités à ne pas solliciter le service des rabatteurs ou « mpanera », une situation qui favorise la corruption. L’action des deux entités administratives se poursuivra encore à travers le pays.

Franck Roland

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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