Pour les gendarmes, toute une zone d'ombre plane encore sur la provenance de ces armes, d'où la nécessité d'arrêter les trois suspects. D'ailleurs, leur audition du moment est censée lever un coin de voile à ce propos. Les Forces de l'ordre établissent également un lien entre ces armes récemment confisquées et les actes de banditisme survenus en mi-mai dernier à Andriamenakely. Les gendarmes soupçonnent que les dahalo, qui y ont razzié un troupeau à l'époque, ont utilisé ces armes pour terroriser les villageois. Notons que cette localité de l'Alaotra Mangoro a bénéficié de l'envoi et de l'implantation de contingent militaire dépêché de la Capitale et participant dans l'opération de sécurisation, et ce, d'après une demande de la population locale et une décision du pouvoir central. Avec les gendarmes, ces militaires, outre l'opération anti-banditisme proprement dit, sont également engagés dans la campagne de désarmement actuelle, civils inclus. Leur présence a fait baisser nettement d'un cran le degré de violence au gangstérisme dans cette région, souvent taxée de zone rouge.
Franck Roland