Publié dans Politique

Retour d’âge - Ravalomanana, le cafardeur

Publié le dimanche, 04 août 2019

Lors d’une conférence de presse tenue à son retour au pays après un séjour à Bruxelles, Marc Ravalomanana a révélé les teneurs des discussions qu’il a eues avec des personnalités étrangères sur le sujet de l’opposition officielle. Il est apparu à cette occasion que, comme stratégie, l’ancien candidat n°25 a choisi de rapporter ses « malheurs » à la Communauté internationale. Le but, bien évidemment, est d’amener cette dernière à intercéder en sa faveur auprès du pouvoir en place.
Lors de cette rencontre avec la presse nationale, l’ancien Chef de l’Etat a pris soin d’énumérer d’une manière exhaustive les représentants de la Communauté internationale qu’il aurait rencontrés ici comme ailleurs, comme s’il voulait les brandir en guise d’épouvantails. C’est ainsi que les représentants résidents du PNUD, ambassadeurs de l’Union européenne, de France et d’Allemagne et « hauts responsables » de l’UE ont été cités tour à tour au cours de cette sortie médiatique du patron de l’empire Tiko.
Si l’on s’en tient à ce qui a été déclaré par le fondateur du TIM, il a donc demandé à l’ancien ambassadeur de France et à celui d’Allemagne de lui arranger une rencontre avec l’actuel Président de la République. Toujours d’après Marc Ravalomanana, le premier lui a signifié que la réponse était négative, tandis que le second se serait étonné qu’il n’a pas encore été reçu par Andry Rajoelina alors que celui-ci avait prévu de le faire juste après les législatives. Une manière de faire comprendre au locataire d’Iavoloha, par presse interposée, qu’il a été dénoncé « à qui de droit ».


 « Chef de parti  d’opposition »
 Mais la révélation de l’ex-exilé d’Afrique du Sud qui ferait sourire plus d’un est sans doute celle selon laquelle de « hauts responsables » de l’Union européenne et de « pays puissants » auraient décidé qu’il serait  le « Chef de parti d’opposition » (sic) à Madagascar ! On se demande bien évidemment de la portée d’une telle « intronisation » quel que soit le cadre dans lequel elle intervient. Et bien entendu, l’homme n’a pas manqué non plus de moucharder auprès de ses interlocuteurs de Bruxelles que, malgré sa demande d’audience, il n’a pas encore été reçu jusque-là par Andry Rajoelina. Histoire de faire peser sur ce dernier une pression internationale. Au-delà de cette attitude puérile, frisant le retour d’âge, force est de reconnaître que Marc Ravalomanana se trompe de combat. Il semble encore s’attacher en effet à convaincre du bien-fondé de l’officialisation de l’opposition dans le pays. Or, tel qu’il se présente actuellement, le problème n’est plus à ce stade. L’existence de la loi n°2011 – 013 du 9 septembre 2011, si imparfaite soit-elle, prouve que le principe d’une opposition officielle est déjà acquis à Madagascar. Il reste à en clarifier les imprécisions, certes pas des moindres, dont la nature de cette opposition (parlementaire ou non, ou les deux à la fois) ainsi que le mode de désignation de son chef.
En réalité, on doute fort que le fondateur du TIM ne soit pas conscient de cette réalité. Ses pérégrinations européennes, soi-disant pour prôner l’utilité d’une opposition dans une démocratie, ne sont que des prétextes pour cafarder auprès de la Communauté internationale sur la « maltraitance » dont il s’estime être victime de la part de son tombeur de 2009 et 2019.
 Hery Mampionona

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Editorial

  • Attente latente
    Du mystère ! Anti-économique et contre-productif, le pays attend. Sans avoir la moindre idée, on attend éternellement la nomination respective des hauts responsables à des postes-clés.Des sociétés d’Etat, entre autres OFMATA, OMNIS, JIRAMA, attendent désespérément les nominations de leurs directeurs généraux. Des ambassades malagasy au sein de grandes chancelleries étrangères (Allemagne, Japon, Royaume Uni, etc.) demeurent sans titulaire, chefs de mission diplomatique. Des unités de production attendent mystérieusement leur sort : démarrage de chantiers des Centrales hydro-électriques Volobe, Sahofika ; ré-ouverture ou non de Base Toliary, etc. En partant du principe « tout est urgent dans ce pays », on saisit mal pourquoi ces attentes qui, au fait, n’ont trop que duré. En effet, lors de son discours d’investiture le 19 janvier 2019 à Mahamasina, le Président de la République Rajoelina Andry Nirina, fraîchement investi, déclarait publiquement « tout est urgent ». Etant vu la pauvreté préoccupante de la population,…

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