Publié dans Politique

Raoul Arizaka Rabekoto - Son élection à la tête de la FMF attaquée pour corruption

Publié le jeudi, 29 août 2019

Alors que d'aucuns croyaient que, avec l'exploit de l'équipe nationale lors de la dernière CAN et la récente tenue de l'élection du président de la Fédération malagasy de football (FMF), le ballon rond malagasy allait enfin pouvoir entamer une phase ascendante d'une manière sereine,  une nouvelle qui va assurément fait l'effet d'une bombe, aussi bien au sein du microcosme sportif qu'auprès de l'opinion publique en général, a atterri dans les desk dans la journée d'hier. Le scrutin qui a placé officieusement le nommé Raoul Arizaka Rabekoto à la tête de la  FMF le 24 août 2019 à Toliara est attaqué auprès de la Commission de recours électoral pour corruption.

 

Une requête y afférente a été déposée le 26 août dernier, soit 2 jours après la tenue de l'élection, par des présidents de ligue, avec à leur tête les nommés Rakotoarimanana Henintsoa et Randriatsoaniaina Rasamoelina Nirilanto en leur qualité de membres de l'Assemblée générale élective de la FMF. Ces derniers soutiennent dans leur requête que les présidents de ligue, qui ne sont autres que les membres exclusifs du collège électoral à l'élection du président de la FMF, « ont pour certains fait l'objet de corruption par un candidat élu au poste de président de la FMF ».  Bien que son nom ne soit pas mentionné explicitement, tout le monde aura compris qu'il s'agit de Raoul Arizaka Rabekoto, le candidat sorti vainqueur  à l'élection attaquée.

A l'appui, les requérants  ont versé au dossier des procès-verbaux de témoignage de Velontsara Romuald, président de la ligue d'Alaotra Mangoro ainsi que de transcriptions téléphoniques et de SMS entre ce dernier et  trois autres de ses pairs, des éléments de preuve établis par exploit d'huissier. Dans les enregistrements audio des conversations téléphoniques entre le témoin et deux autres présidents de ligue, l'on entend clairement ces derniers affirmer qu'ils ont déjà reçu « leur part » et que celle-ci s'élève à « 5 000 » pour l'un, « 2 500 » pour l'autre. D'après le témoignage ci-dessus, l'unité dont il est question serait l'euro. Pour avoir une idée de la somme totale en jeu, rappelons que le vainqueur à l'élection en question a été élu par 15 voix sur 22. Un simple petit calcul fait apparaître une fourchette allant de  37 500 euros à 75 000 euros (soit 153 750 000 ariary à 307 500 000 ariary, ou encore 768 750 000 fmg à 1 537 500 000 fmg au cours du jour), selon que l'électeur ait été payé à 2500 ou 5000 euros.

La requête déposée par Rakotoarimanana Henintsoa et consorts se limite à demander l'annulation par  la Commission de recours électoral des élections du président de la FMF qui se sont tenues le 24 août dernier 2019. L'on croit savoir cependant qu'une action parallèle serait incessamment engagée  -  à moins qu'elle ne le soit déjà  -  auprès du Bureau indépendant anti-corruption (BIANCO).

Hery Mampionona

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Editorial

  • Code de la … rue !
    Nos confrères et consœurs qui font et refont le tour de la ville afin de glaner des informations vraies et en direct ont fait de l’amer constat : il n’y a plus de loi à Antananarivo, pas de code d’hygiène, pas de code la route. Il n’y a que la loi de la rue qui tient ! La population vit sous la loi des barrages. En effet, les barrages font la loi partout ! Des barrages érigés par les Forces de l’ordre afin de limiter strictement l’accès sur certains sites jugés hautement sensibles, interdits au public comme celui de la Place de l’indépendance populairement nommé « Place du 13 mai ». L’objectif évident étant pour les FDS de garantir au mieux l’ordre public et pour les tenants du régime en place de s’assurer le maximum de sureté pour la stabilité. Pour leur part, les grévistes et les manifestants de rue…

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