Une requête y afférente a été déposée le 26 août dernier, soit 2 jours après la tenue de l'élection, par des présidents de ligue, avec à leur tête les nommés Rakotoarimanana Henintsoa et Randriatsoaniaina Rasamoelina Nirilanto en leur qualité de membres de l'Assemblée générale élective de la FMF. Ces derniers soutiennent dans leur requête que les présidents de ligue, qui ne sont autres que les membres exclusifs du collège électoral à l'élection du président de la FMF, « ont pour certains fait l'objet de corruption par un candidat élu au poste de président de la FMF ». Bien que son nom ne soit pas mentionné explicitement, tout le monde aura compris qu'il s'agit de Raoul Arizaka Rabekoto, le candidat sorti vainqueur à l'élection attaquée.
A l'appui, les requérants ont versé au dossier des procès-verbaux de témoignage de Velontsara Romuald, président de la ligue d'Alaotra Mangoro ainsi que de transcriptions téléphoniques et de SMS entre ce dernier et trois autres de ses pairs, des éléments de preuve établis par exploit d'huissier. Dans les enregistrements audio des conversations téléphoniques entre le témoin et deux autres présidents de ligue, l'on entend clairement ces derniers affirmer qu'ils ont déjà reçu « leur part » et que celle-ci s'élève à « 5 000 » pour l'un, « 2 500 » pour l'autre. D'après le témoignage ci-dessus, l'unité dont il est question serait l'euro. Pour avoir une idée de la somme totale en jeu, rappelons que le vainqueur à l'élection en question a été élu par 15 voix sur 22. Un simple petit calcul fait apparaître une fourchette allant de 37 500 euros à 75 000 euros (soit 153 750 000 ariary à 307 500 000 ariary, ou encore 768 750 000 fmg à 1 537 500 000 fmg au cours du jour), selon que l'électeur ait été payé à 2500 ou 5000 euros.
La requête déposée par Rakotoarimanana Henintsoa et consorts se limite à demander l'annulation par la Commission de recours électoral des élections du président de la FMF qui se sont tenues le 24 août dernier 2019. L'on croit savoir cependant qu'une action parallèle serait incessamment engagée - à moins qu'elle ne le soit déjà - auprès du Bureau indépendant anti-corruption (BIANCO).
Hery Mampionona