Publié dans Politique

Fin de mandat à la Mairie - 18 bourdes de Lalao Ravalomanana dévoilées

Publié le mercredi, 18 septembre 2019

C’est officiel ! Le mandat de Lalao Ravalomanana a pris fin cette semaine au même titre que celui des conseillers municipaux. L’heure du bilan de ses 4 années à la Mairie d’Antananarivo a donc sonné pour l’ancienne Première Dame. Un bilan sans surprise puisque largement négatif. Contrairement à l’obligation des élus en fin d’exercice de mandat, l’épouse de Marc Ravalomanana n’a pas pris la peine de faire un bilan officiel de ses 4 années de mandat.

 

Quelques conseillers à savoir Lalatiana Ravololomanana et Razanabololona Lucie  ont, pour leur part, décidé de faire l’évaluation  de leur passage à la CUA. D’emblée, elles pointent du doigt l’absence de transparence dans la gouvernance de Lalao Ravalomanana. Au niveau du conseil municipal, Lalatiana Ravolomanana signale une violation de plusieurs articles de la loi 2014 – 020. Il s’agit notamment de l’article 74 concernant la session ordinaire, l’article 75 relatif à la session budgétaire et enfin l’article 80 stipulant la nécessité d’un rapport spécial effectué par le maire.

Demande d’explication

Sur cette lancée, elles ont soulevé un manque total de transparence concernant 18 affaires gérées par la Première magistrate de la ville des mille et sur lesquelles elles ont demandé des explications. A titre d’exemple, l’on peut citer l’absence de compte rendu concernant l’utilisation des recettes relatives au contrat avec Easy Park, à la régularisation des permis de construire, à la gestion des marchés, aux tickets et quittances au niveau des Arrondissements.

Lalao Ravalomanana doit également rendre des comptes concernant les constructions illicites, le nombre exorbitant des membres de cabinet et des employés de la commune en général avec leurs fonctions précises, la situation de la cimetière d’Anjanahary, l’autorisation de construction accordée sur les trottoirs, la liste des patrimoines de la CUA, le dossier OMAVET, le rapport des missions extérieures effectuées par la délégation de la commune, les actions sociales, la gestion des infrastructures d‘hygiène (WC, bornes-fontaines, douches et lavoirs), etc.

Recours judiciaires

Les victimes de ces nombreuses infractions sont composées de marchands, d’employés de la CUA, des chauffeurs de taxi, entre autres. Malgré toutes ces infractions et en dépit du fait d’être minoritaires, ces conseillères ne sont pas restées les bras croisés. « Nous avons essayé d’imposer un débat sain à travers des critiques et des suggestions à chaque session mais malheureusement le dernier mot revient toujours au TIM qui est majoritaire au sein du conseil », a déploré cette ex – conseillère à la CUA.

Bien qu’une cellule de bonne gouvernance  et lutte contre la corruption existe au sein du cabinet du maire, aucun vrai responsable n’a réellement assuré les missions qui incombent à ladite cellule. En tout cas, les conseilleurs municipaux ont déjà fait de nombreux recours à savoir une plainte déposée au tribunal administratif et financier, et une autre auprès de l’inspection générale de l’Etat. Le Bureau indépendant anti – corruption a également été déjà saisi. Des dossiers à suivre de très près !

La Rédaction

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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