Dans cette optique, l’engagement de Madagascar s’apparente à l’augmentation de la capacité de séquestration des puits de carbone de 32% ainsi que la réduction des émissions de gaz à effet de serre de 14% et le renforcement des actions d’adaptation à l’horizon de 2030. Le Sommet Action Climat 2019 qui démarre d’ici peu de jours sous le lead du Secrétaire général des Nations Unies donnera aux dirigeants et partenaires l’opportunité de faire part d’actes concrets posés en faveur du climat et d’afficher leurs ambitions.
Des risques plus élevés
Le changement climatique implique une augmentation des températures. Si la température augmente de 1,5 à 2°C, 25 % des espèces faune et flore confondues pourraient disparaître selon le WWF dans son rapport de 2018. A cela s’ajoute un risque élevé de diminution des rendements agricoles car l’augmentation de l’intensité et/ou de la durée des périodes de sècheresse entraînerait aussi une perturbation du calendrier cultural.
Selon les données de l’Institut National des Statistiques (INSTAT, 2016), 500.000 ménages malagasy sont victimes de catastrophe naturelle chaque année. 547.760 personnes sont en phases « Urgence » et « Crise » sur la période entre juin et juillet 2019 dans 8 Districts du Sud de Madagascar.
Malgré cette situation, le nombre de victimes pourrait encore s’élever puisque la fréquence des cyclones tropicaux intenses augmenterait encore d’après les nouvelles projections climatiques à Madagascar en 2030 et 2080. Les précipitations vont baisser de 5,1mm sur les Hautes terres centrales en 2030. On enregistrerait également la hausse de 1,2°C de la température maximale et la baisse de 1,2°C de la température minimale. Force est de constater que le changement climatique a un impact considérable sur l’agriculture, l’élevage, la foresterie, les ressources en eau, la pêche et la santé.
Recueillis par Sandra R.