D'après les dispositions de cet article, « les fonctions du Président de la République sont incompatibles avec toute fonction publique élective, toute autre activité professionnelle, toute activité au sein d'un parti politique et de l'exercice de responsabilité au sein d'une institution religieuse ». Dans l'article 1 de son avis, publié sur son site web hier dans la matinée, la HCC estime que « la création d'une fondation par le Président de la République n'est pas contraire à l'article 49 de la Constitution ». Toutefois, la HCC est d'avis que « Le Président de la République ne doit exercer aucune fonction au sein de cette fondation ». Dans l'article suivant, la HCC précise que : « La fondation doit respecter scrupuleusement son objectif d'intérêt général et doit être dissociée de toute connotation politique ».
Pour information, l'article 2 de la loi n°2004-014 du 19 août 2004 portant refonte du régime des fondations donne une définition de la fondation. Selon cette disposition, une fondation est donc « Personne morale de droit privé dont la création résulte, d'une part d'un acte juridique par lequel une ou plusieurs personnes physiques ou morales affectent de manière permanente des biens, droits et ressources pour la réalisation d'objectifs d'intérêt général et, d'autre part de la reconnaissance d'utilité publique par le Gouvernement » ; la fondation est une institution dédiée à l'intérêt général, la tutelle de l'Etat est là comme garant de l'utilité publique. En tout cas, le Président Andry Rajoelina a désormais les coudées franches pour créer une fondation. Les rênes de la fondation pourraient être laissées à un conseil d'administration, comme il est d'usage sous d'autres cieux. Notons qu'une fondation existe par l'affectation irrévocable de biens pour la réalisation d'une œuvre d'intérêt général. Une fondation, c'est de l'argent privé mis à disposition d'une cause publique. L'argent ne proviendra pas forcément des poches du Chef de l'Etat. Il pourrait également provenir de tout un chacun.
La Rédaction