Publié dans Politique

Droits de vol Réunion-Tana - Les bureaux d’Air Austral placés sous scellés

Publié le jeudi, 07 novembre 2019

La guerre livrée par Air Austral et Corsair sur la desserte La Réunion- Antananarivo atterit entre les mains de l’autorité de la concurrence française. Cette dernière, après la plainte déposée par Corsair, a procédé hier à la perquisition des bureaux d’Air Austral tant à Mayotte qu’à l’île de La Réunion. Des bureaux ont été scellés après la visite inopinée de l’autorité de la concurrence. La genèse de l’histoire c’est après la décision des autorités malagasy en 2018 de ne plus renouveler l’autorisation « provisoire » de Corsair d’opérer sur la ligne Réunion-Antananarivo. Cela fait suite à la désignation d’Air Austral comme partenaire stratégique d’Air Madagascar. Une décision qui a entrainé le retrait de Corsair dans toute la région de l’océan Indien. De cette absence de concurrent, Air Austral et ses filiales dictent leur loi et fixent des prix exorbitants décriés par les usagers. Un vol de Toamasina à l’île de La Réunion coûte actuellement plus de 500euros (2 millions d’ariary).

Cette tarification d’Air Austral fait grincer des dents également à Mayotte où la compagnie réunionnaise avec une de ses filiales a un quasi-monopole du trafic. « Des opérations de visite et saisies inopinées ont été réalisées auprès d'entreprises à La Réunion suspectées d'avoir mis en œuvre des pratiques anticoncurrentielles dans le secteur du transport aérien de passagers inter-îles », confirme l’autorité de la concurrence dont les agents soutenus par des éléments de la Gendarmerie ont saisi des ordinateurs et des documents pendant la perquisition.
Lors de sa récente visite à l’île de La Réunion, le Président français Emmanuel Macron a touché mot à ce monopole d’Air Austral dans la région. Il a préconisé le développement de la concurrence « pour que les prix ne s’envolent pas ».
La rédaction

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Editorial

  • Noble cause
    Madagasikara persiste et signe! La Grande île maintient sa position inébranlable et non négociable relative à sa souveraineté sur les îles Eparses. Il s’agit d’une légitime voire une noble cause. En effet, les îles Ampela (Europa), Bedimaky (Bassa da India), Sambatra (Glorieuses), Loza (Tromelin) et Kely (Juan de Nova) appartiennent intrinsèquement au territoire de la République malagasy. La Grande île reste fidèle, jusqu’au bout, à sa position qu’elle a défendue sur la tribune des Nations unies. L’assemblée générale approuva par deux reprises, deux résolutions de 1979 et 1980, l’appartenance des îles Eparses dans le giron du territoire malagasy. Des résolutions non contraignantes mais, tout de même, demandent à la France d’engager la négociation pour les procédures de restitution avec le Gouvernement malagasy.

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