Publié dans Politique

Elections communales - Ils sont battus dans leurs fiefs….

Publié le mercredi, 27 novembre 2019

Les jeux sont faits. Les Malagasy étaient appelés aux urnes hier pour élire les 1695 maires des Communes ainsi que les conseillers municipaux. Les premiers chiffres officiels seront connus, au plus tard, le 16 décembre. Les premières tendances qui se sont dessinées, hier dans la soirée, peuvent toutefois déjà donner quelques indications. A Antsirabe et Antananarivo, réputés être des fiefs du Tiako i Madagasikara, la donne semblerait avoir changé. Les premières tendances des résultats des élections communales et municipales dans ces circonscriptions vont plutôt vers des défaites des poulains de l'ancien Président Marc Ravalomanana.

 

Porte drapeau du TIM dans la ville d'Eaux, l'ancien député Guy Rivo Randrianarisoa est provisoirement donné battu par le candidat de l'Isika rehetra miaraka amin'i Andry Rajoelina, à en juger par les premières tendances. Dans la Capitale,  même topo. Ny Rina Randriamasinoro, porte-étendard de la formation de Marc Ravalomanana, se placerait en seconde position derrière le candidat de l'IRK Naina Andriantsitohaina. Les deux candidats caracolent toutefois en tête et écrasent la concurrence.

Si ces résultats sont confirmés, ce serait la suite logique des résultats entraperçus durant l'élection présidentielle et les élections législatives, estime un observateur averti de la vie politique de la Nation. Durant ces deux scrutins, le déclin du Tiako i Madagasikara s'est déjà fait ressentir. Dans les six Arrondissements de la Capitale, Marc Ravalomanana et Andry Rajoelina avaient fini dans un mouchoir de poche durant la présidentielle.  Lors de la députation, les candidats de l'IRD avaient tenu la dragée haute à leurs adversaires du TIM dans les six Arrondissements de la Capitale. Deux candidats de l'IRD avaient même accroché les premières places dans deux Arrondissements de la Capitale.

Toamasina, considéré par Roland Ratsiraka comme étant son bastion, pourrait également tomber. Les premières tendances indiquent que le candidat présenté par l'IRK, Nantenaina, un jeune artiste plus proche de la population, est en tête. Pour un certain nombre d'observateurs, la population de Toamasina semblerait se lasser de l'attitude de son enfant chéri qui semble utiliser la ville comme monnaie d'échange pour obtenir, à chaque fois, un poste politique.

Ces premières tendances attendent d'être confirmées ou non. Il faudra patienter une quinzaine de jours avant la publication des résultats provisoires. Dès la fermeture des bureaux de vote vers 17 heures, les opérations de dépouillement ont commencé, sous haute surveillance. Les résultats des premiers bureaux de vote sont tombés vers 18h. Une fois le processus de dépouillement achevé et les procès-verbaux signés par les assesseurs et les éventuels délégués des candidats, les résultats ainsi que le matériel de vote ont, normalement, été transmis aux sections de recensement de matériels de vote hier dans la nuit. Les PV sont également transmis aux délégués des candidats.

Les SRMV disposent de 5 à 7 jours pour procéder à la compilation des voix des bureaux de vote avant de transmette le flambeau aux structures ad hoc de la CENI au niveau des ex-chefs-lieux de province. Ces dernières sont les seules autorités compétentes pour proclamer les résultats provisoires. Il faut noter que chacune de ces structures publiera les résultats dans chaque province selon le bouclage du traitement effectué. Les résultats ne seront pas forcément communiqués tous en même temps. Ces structures disposent jusqu'au 16 décembre, au plus tard, pour publier les résultats provisoires. Le Tribunal administratif proclame les résultats définitifs au plus tard dans un délai de trente jours à partir de la date de la publication des résultats provisoires par la structure nationale indépendante chargée de l'organisation et de la gestion des opérations électorales. Soit au plus tard le 14 janvier 2020.

L'affluence assez faible observée dans les bureaux de vote répartis dans toute la Grande île laisse penser à une participation moyenne voire faible.

La Rédaction

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Editorial

  • Visite d’Etat
    Le pays s’apprête à accueillir une visite d’Etat. Dans une ambiance effervescente, la Grande île se prépare à recevoir sur le sol malagasy, en visite d’Etat, le Président français Emmanuel Macron le 23 avril. Ce sera le 5ème voyage officiel d’un Chef d’Etat français à Madagasikara mais il s’agit cette fois-ci d’une visite d’Etat. On entend par « visite d’Etat, un voyage officiel d’un Chef d’Etat souverain dans un pays souverain suite à l’invitation officielle du Chef d’Etat d’un pays souverain. C’est le plus haut niveau protocolaire d’un voyage officiel qu’effectue un Chef d’Etat à l’extérieur. Selon le protocole français en matière de visite ou voyage du Chef d’Etat, il existe trois sortes de voyage : le voyage officiel (d’Etat éventuellement), le voyage de travail et le voyage privé. Le général de Gaulle effectua un voyage officiel à Madagasikara en 1958. Il ne s’agissait pas d’une visite d’Etat du fait…

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