Publié dans Politique

Menace du TIM - Un pansement sur une jambe de bois

Publié le vendredi, 06 décembre 2019

La défaite électorale du TIM est consommée et semble inévitable même si les résultats ne sont que provisoires. Ne pouvant pas accepter cette débâcle, le TIM menace de descendre dans les rues. Une menace sans conséquence majeure jusqu’au prononcé du résultat définitif par les tribunaux administratifs.

 

Les électeurs ont fait leur choix lors des élections communales et municipales malagasy. Ils ont offert leur confiance aux candidats de l’IRK, au détriment d’autres partis politiques notamment le TIM. Ce dernier, au sens littéral comme au figuré, n’arrive pas à avaler sa défaite. La demande de confrontation de procès-verbaux que ce parti refoulé par le peuple a exigée lors de la dernière présidentielle n’a pas eu les résultats escomptés, étant donné que la demanderesse a finalement fait faux bond au moment venu. Lors des communales et municipales, le TIM a changé son fusil d’épaule en demandant cette fois une confrontation de listes électorales signées lors des législatives et lors des communales et municipales. Une autre trouvaille qui frise l’aberration.  

 

Ne trouvant plus de parades et ne sachant plus sur quel pied danser, le TIM rameute ses partisans à descendre dans les rues pour contester les résultats des dernières élections et surtout ceux d’Antananarivo -ville. Les dirigeants du parti TIM s’en moquent  complètement de la déconvenue de leurs candidats dans les autres localités comme à Andoharanofotsy, Antsirabe, Antanifotsy, Ambatondrazaka etc. l’important pour eux, c’est la Capitale. La plateforme « Rodoben’ny mpanohitra »  qui l’a soutenu avant les élections municipales,  a d’ailleurs affirmé l’objectif de cette fixation sur Antananarivo, faire tomber le régime actuel.  En adoptant cette nouvelle stratégie, ils ne manquent pas à leur réputation de mauvais perdants et de revanchards. En effet, depuis la parution des résultats provisoires du dernier scrutin donnant la victoire aux candidats Orange, ce parti en phase de déclin ne cesse de remonter l’opinion publique contre la commission électorale et le régime actuel. Une attitude contraire à l’esprit démocrate qui veut que lors d’une élection, il y a toujours une victoire et une défaite.

 

En tout état de cause, cet appel ne verra que la participation d’une poignée de fanatiques et ce pour un temps limité.  La majorité de la population ne suivra pas des leaders. En incitant la population à une grève, le TIM ne fait qu’un pansement sur une jambe de bois. Un acte aussi vain qu’inutile de la part d’un parti dont la fin est proche. Les futures élections sénatoriales sonneront sans doute le glass du parti de Ravalomanana Marc. Ce dernier qui, en fin de carrière politique, veut entraîner avec lui dans ce déclin les jeunes qui ont encore un avenir à gérer. 

 

Le ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation Tianarivelo Razafimahefa, hier en marge de la signature de lancement de la 2ème phase du projet PRODECID au FDL Anosy, a appelé la population à la sérénité. « Nous sommes toujours en période électorale », a-t-il rappelé et il faut attendre le prononcé des résultats définitifs. D’ailleurs, la CENI présentera officiellement les résultats provisoires des élections communales et municipales lundi prochain à son siège. Actuellement, la population se concentre sur son travail et sa vie tandis que le régime actuel se focalise sur la réalisation des promesses dites lors des campagnes.

Boaza

 

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Editorial

  • Opération délicate
    Le faux et l’usage de faux envahissent l’Administration, grand « A » s’il vous plaît, à savoir le domaine général qui englobe tous les secteurs d’activités de l’Etat ou de la République. Faux et usages de faux, du jargon populaire « fosika », faux diplômes ou certificats de fin d’étude gangrènent presque tous les Corps de métier de l’Administration entre autres les départements clés comme l’Enseignement supérieur, l’Education nationale, la Justice, la Régie financière, les Forces de défense et de la sécurité (FDS), etc. Les concours d’entrée dans l’administration publique sont infestés de faux dossiers. Des diplômes de Baccalauréat, de Licence, de Master I ou II se trouvent les plus menacés. Il y a eu même certains de faux diplômes de Doctorat !

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