Malgré la divergence de vues, les responsables et politiciens présents à Mahamasina ont su faire taire leurs ambitions personnelles. Ils ont pu s'entendre durant le moment de rencontre « conviviale » autour de la personne du politicien qui était allé rejoindre ses ancêtres l'an passé. Par ailleurs, l'événement a été organisé deux jours après la célébration de la fête de la Nativité. Le temps est alors à la fraternisation et non à la diabolisation mutuelle comme c'est le cas presque toujours entre des citoyens connectés sur les réseaux sociaux.
Manandafy Rakotonirina créait officiellement le parti Manda ho fanavotana an'i Madagasikara (MFM) le 27 décembre 1972. Beaucoup se joignaient à l'ancien secrétaire général du parti Madagasikara Otronin'ny Malagasy (Monima) à l'époque. Avec le fondateur de ce dernier, Monja Jaona, et celui du parti Vonjy iray tsy mivaky (Elan populaire pour l'unité nationale, VITM), Dr Marojama Razanabahiny, Manandafy Rakotonirina était un élément remarquable de la bande des « 3M ».
D'inspiration marxiste, l'idéologie véhiculée par le parti MFM a toujours une force fédératrice. Ses adeptes s'éparpillent dans tout le pays et même dans le monde. Ils sont toujours actifs et observent de très près l'évolution de la gestion des affaires étatiques. La preuve en est l'annonce faite par des têtes pensantes de cette formation politique en conférence de presse, vendredi dernier. Les politiciens venus honorer l'invitation du Kianjan'ny Kanto Mahamasina sont tous en quelque sorte des héritiers des idéaux défendus par le MFM.
Dédié aux activités artistiques et culturelles, le lieu géré par le député-artiste Paul Bert Rahasimanana accueille de temps à autres des manifestations à caractère purement politique. Par exemple, le 42e anniversaire du parti Andry sy reharehan'i Madagasikara (Action pour la renaissance de Madagascar, (AREMA) y était célébré le 19 mars 2018. Le parti de l'ancien Président Didier Ratsiraka était officiellement fondé le 19 mars 1976. MFM et AREMA étaient des adversaires dans le temps.
M.R.