Publié dans Politique

Baisse du prix de la vanille - Madagascar victime de ses erreurs !

Publié le lundi, 30 décembre 2019

400 à 500 euros le kilo. Cette flambée du prix de la vanille de Madagascar, ces trois dernières années, a fini par détourner les gros importateurs composés entre autres des industriels alimentaires. Face à cette hausse vertigineuse du prix, ces derniers ont cherché ailleurs et opté à des produits de substitution, pourtant de basse qualité. «  Il est inimaginable pour ces industries agroalimentaires d'acheter à prix d'or la vanille malagasy alors qu'ils ne pourront jamais impacter ce prix d'achat sur leurs produits », note un cadre supérieur d'une société exportatrice de ce produit malagasy qui, aujourd'hui, connait le revers de la médaille. C'est une des raisons de la baisse tant au niveau mondial que local du prix de la vanille malagasy.

 

Mais il y a d'autres raisons principales que notre interlocuteur a également révélées. Actuellement, explique-t-il, l'offre est supérieure à la demande étant donné que des personnes non professionnelles font aussi leur entrée dans la filière. Afin d'avoir leur part de rayon de soleil, elles n'hésitent pas à casser les prix et ce dans le but d'attirer certaine catégorie de clientèle. Une aubaine pour cette dernière, poursuit notre interlocuteur. D'après les informations fournies par notre source, à la base, il n'y avait que 40 sociétés exportatrices à Madagascar et actuellement, on en compte au moins 150. Or, la plupart des nouvelles têtes dans le secteur ne possèdent pas les structures fiables et opérationnelles (dépôt, tables en carreaux blancs, sol en béton, salle de triage etc…) et ne respectent pas le processus. De cette prolifération, les exportateurs ne s'entendent pas également  sur le prix de vente à appliquer d'où cette course effrénée à la braderie des produits. La qualité des produits proposés n'est plus la  même, étant donné que certains pratiquent la cueillette prématurée d'où le taux de vanilline très bas. Et pourtant, selon ce haut responsable, la vanille malagasy reste la meilleure au monde. Jusqu'à quand ? C'est une question sans réponse pour l'instant mais elle dépend entièrement de nous, répond-il, avant de préciser que Madagascar est maintenant victime de ses erreurs.

«  Il faut se rendre à l'évidence, petit à petit nous creusons notre nid », lance-t-il avec amertume.

Néanmoins, tout n'est pas encore perdu, la tendance peut être inversée en prenant des mesures adéquates et en responsabilisant  chaque acteur, des planteurs aux exportateurs en passant par les collecteurs et l'Etat. A notre interlocuteur de proposer la mise en place des normes pour chaque catégorie de vanille (noire, rouge..), revoir les agréments de certains exportateurs ou à la limite exiger à ce qu'ils possèdent des structures, et dernier point, mettre en place un système de certification.

« C'est seulement avec cette dose de volonté à tous les niveaux que viendra le salut de la vanille de Madagascar », philosophe ce cadre supérieur qui a déjà des décennies d'expériences derrière lui. A bon entendeur !

La Rédaction

Fil infos

  • Course pour Tsimbazaza - Une vingtaine de députés renoncent à un nouveau mandat
  • ACTU-BREVES
  • Ministre des Affaires étrangères du Japon - En visite à Toamasina ce week-end
  • Législatives - L'Opposition peine à concrétiser ses grandes annonces
  • Mission du FMI à Madagascar - Deux appuis financiers importants sur la table des négociations
  • ACTU-BREVES
  • Actu-brèves
  • Enseignement supérieur - L'université de Fenoarivo -Atsinanana officiellement inaugurée 
  • Administration - Le Président veut des collaborateurs loyaux et efficaces
  • Actu-brèves
Pub droite 1

Editorial

  • Menace permanente
    Un amateur du cruciverbisme risque une fois de tomber sur un énoncé « menace permanente » un mot de dix cases : « INSECURITE ». On ne cesse point d’insister sur la nécessité primordiale et cruciale d’évoquer les problèmes récurrents liés à l’insécurité qui règne dans le pays qui est justement une menace permanente pour les hommes et leurs biens.

A bout portant

AutoDiff