A son bureau, le porte-parole du Gouvernement a apporté hier des explications sur « les mauvaises interprétations » de certaines mesures prises par le Gouvernement concernant notamment les aides aux sinistrés suite aux fortes intempéries de la semaine dernière ayant frappé surtout 7 Régions de la Grande île. Elle a expliqué que le Gouvernement, pour cause de sinistre national, a lancé un appel à toutes les bonnes volontés, les associations nationales et internationales pour se donner la main.
La ministre précise, par ailleurs, qu'il n'y a aucune restriction concernant les aides pour les sinistrés. Toutes les aides sont les bienvenues. Revenant sur la polémique sur les réseaux sociaux suite au communiqué du ministère de l'Intérieur, Lalatiana Andriatongarivo a souligné que la déclaration du ministre de l'Intérieur est claire en ce sens que le Bureau national de gestion des risques et des catastrophes gère et centralise ces aides. Elle réitère que les téléthons et autres collectes de fonds dans tout Madagascar sont interdits sur le territoire national, mais explique que les dons sont autorisés à la condition que ceux-ci soient remis directement aux sinistrés, soit à la BNGRC qui dispose des compétences pour le dispatch de ces dons.
La décision d'interdire les téléthons a été prise, selon les explications, par précaution contre certaines personnes mal intentionnées. En effet, il a été constaté que les téléthons sont devenus une manne pour les profiteurs en tout genre. Les dons en numéraires ou autres sont en effet malheureusement la plupart du temps détournés par des escrocs et ne parviennent pas aux véritables bénéficiaires. Sur le terrain, le bilan des intempéries ne cesse de croître.
Le dernier bilan communiqué fait état de 32 morts, 10 disparus et 116 000 sinistrés. Les Régions d'Analamanga, Boeny, Betsiboka, Alaotra Mangoro, Melaky, Diana et Sofia ont été les plus touchées par le déluge. De nombreuses routes sont impraticables, des ponts sont coupés et des digues ont cédé. Plusieurs dizaines de milliers de personnes ont dû quitter leurs villages inondés. La BNGRC, appuyée par les militaires, est sur le front depuis la semaine dernière pour les opérations de secours. Les autorités civiles sont également au chevet des sinistrés.
La Rédaction