Publié dans Politique

Affaire CNAPS - Un ancien PM devant le Pôle anti – corruption

Publié le dimanche, 01 mars 2020

Nouveau rebondissement dans l’affaire de détournement au sein de la Caisse nationale de prévoyance sociale. Aux dernières nouvelles, l’enquête menée par le Bureau indépendant anti – corruption (BIANCO) a été bouclée, samedi dernier. Les investigations se sont penchées sur plusieurs faits de corruption perpétrés sur la période 2010 – 2018 et attribués aux dirigeants sortants de la CNAPS avec d’autres complices. Parmi les faits en question figurent les travaux d’une valeur de 122 milliards d’ariary pour la construction d’un centre de loisirs et du complexe sportif sis à Vontovorona. D’après les informations recueillies sur le dossier, le projet de construction avait prévu la mise en place d’un hôtel 5 étoiles doté d’un héliport qui n’a jamais vu le jour mais a pourtant fait l’objet d’un paiement sur le papier au profit de l’entreprise titulaire du marché.

Des sources au courant du dossier révèlent que la construction de ce bâtiment inachevé a conduit au paiement d'un avenant spécial d'une valeur totale de 15 914 975 885,97 ariary. Malgré les défaillances précitées, le paiement intégral de la somme en question a été fait.

Une partie de l’iceberg

Au terme des investigations sur cette affaire, sept personnes ont été déférées au Pôle anti-corruption samedi dernier pour motif de favoritisme, abus de fonction,  faux et usage de faux et de détournement de deniers publics. Parmi les suspects, des dirigeants de la CNAPS ainsi que des responsables de l'entreprise bénéficiaire des marchés attribués dans le cadre de ladite construction dont un ancien Premier ministre. A l’issue de l’audition, 4 suspects ont été placés sous mandat de dépôt tandis que trois autres mis sous contrôle judiciaire.

Après ce premier déferrement, l’enquête relative à des faits de malversations au sein de la CNAPS se poursuit. A priori, ce premier dossier n’est qu’une partie visible de l’iceberg puisqu’à l’allure des investigations en cours, d’autres affaires vont encore éclatées au grand jour.  D’autre part, l’avis de recherche contre le principal auteur cité dans cette affaire en la personne de l’ex – directeur général de la CNAPS, Raoul Arizaka Rabekoto – considéré comme en fuite depuis près d’une semaine – est toujours d’actualité.
Sandra R.

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Editorial

  • Débrayage inapproprié
    Les employés de la JIRAMA déclenchent un mouvement de grève. Sauvage ou irréfléchie ! Anachronique ou irresponsable ! Anti-économique ou contre-productive ! On hésite de quel adjectif devrait-on qualifier de façon précise cette énième grève du personnel de la JIRAMA. Quoi qu’il en soit, un débrayage dans un service public est toujours considéré comme inapproprié. Quels que soient les arguments avancés pour justifier le geste, un arrêt de travail d’un service public comme celui de la JIRAMA pénalise en premier lieu les usagers. Les clients, pour ne pas le dire la population, se voient priver de leurs besoins fondamentaux : l’eau et l’électricité. En fait, ils sont punis pour quelque chose dont ils n’ont rien à voir. Dans ce genre de situation, les innocents usagers sont toujours les premières victimes. Et éternelles victimes ! Déjà en temps « normal », ils subissent le calvaire dû aux délestages intempestifs et aux…

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