Plus aucun vol de passagers en provenance de l’extérieur n’est autorisé à atterrir sur le tarmac de l’aéroport international d’Ivato. Le dernier vol autorisé à entrer à Madagascar a atterri hier à 23h59, sauf changement. Désormais, seuls les avions cargos et de transport de marchandises pourront poursuivre leurs activités, afin d’approvisionner le pays, notamment en produits courants de consommation. Et ce, conformément à l’annonce faite par le Président de la République Andry Rajoelina, au cours d’un Conseil des ministres restreint cette semaine. Devant la presse, il avait annoncé la suspension totale de toutes les liaisons aériennes régionales et internationales entre Madagascar et les autres pays du monde, pour une durée de 30 jours. La nouvelle décision concerne principalement les vols en provenance du Kenya, d’Afrique du Sud, de Maurice ou encore d’Ethiopie. La suspension des vols en provenance d’Europe, de La Réunion et de Mayotte avait, en effet, été annoncée quelques jours plus tôt. Selon des indiscrétions, deux vols de rapatriement seraient toutefois autorisés. Les avions viendraient à vide pour rapatrier notamment les ressortissants français à Madagascar.
La décision de fermer le ciel malagasy a été prise face à la rapide propagation de la pandémie de coronavirus dans le monde et particulièrement en Afrique et dans l’océan Indien. Epargnée jusqu’à ces derniers jours, l’île Maurice a annoncé avant-hier trois cas avérés de coronavirus sur son territoire. Trois personnes ont été testées positives au Covid-19, devait indiquer le Premier ministre mauricien. Madagascar fait donc partie des rares pays dans le monde où le coronavirus n’a pas fait son entrée. Et l’Etat malagasy fait tout son possible pour que le pays soit épargné. Pour ce faire, les contrôles des arrivées à Ivato se sont renforcés drastiquement ces derniers jours. Tous les passagers en provenance de l’étranger sont soumis à un contrôle de température, priés de se placer en situation de quarantaine et dépistés. Le Président Andry Rajoelina avait annoncé mardi l’importation de dispositifs de dépistage rapide de la maladie, afin de permettre de confirmer ou non l’infection dans un délai de 20 minutes. Notons que la décision de suspendre toutes les liaisons aériennes pourra être reconduite selon l’évolution de la situation.
La Rédaction