Publié dans Politique

Coronavirus - Madagascar s’isole

Publié le jeudi, 19 mars 2020

Plus aucun vol de passagers en provenance de l’extérieur n’est autorisé à atterrir sur le tarmac de l’aéroport international d’Ivato. Le dernier vol autorisé à entrer à Madagascar a atterri hier à 23h59, sauf changement. Désormais, seuls les avions cargos et de transport de marchandises pourront poursuivre leurs activités, afin d’approvisionner le pays, notamment en produits courants de consommation. Et ce, conformément à l’annonce faite par le Président de la République Andry Rajoelina, au cours d’un Conseil des ministres restreint cette semaine. Devant la presse, il avait annoncé la suspension totale de toutes les liaisons aériennes régionales et internationales entre Madagascar et les autres pays du monde, pour une durée de 30 jours. La nouvelle décision concerne principalement les vols en provenance du Kenya, d’Afrique du Sud, de Maurice ou encore d’Ethiopie. La suspension des vols en provenance d’Europe, de La Réunion et de Mayotte avait, en effet, été annoncée quelques jours plus tôt. Selon des indiscrétions, deux vols de rapatriement seraient toutefois autorisés. Les avions viendraient à vide pour rapatrier notamment les ressortissants français à Madagascar.
La décision de fermer le ciel malagasy a été prise face à la rapide propagation de la pandémie de coronavirus dans le monde et particulièrement en Afrique et dans l’océan Indien. Epargnée jusqu’à ces derniers jours, l’île Maurice a annoncé avant-hier trois cas avérés de coronavirus sur son territoire. Trois personnes ont été testées positives au Covid-19, devait indiquer le Premier ministre mauricien. Madagascar fait donc partie des rares pays dans le monde où le coronavirus n’a pas fait son entrée. Et l’Etat malagasy fait tout son possible pour que le pays soit épargné. Pour ce faire, les contrôles des arrivées à Ivato se sont renforcés drastiquement ces derniers jours. Tous les passagers en provenance de l’étranger sont soumis à un contrôle de température, priés de se placer en situation de quarantaine et dépistés. Le Président Andry Rajoelina avait annoncé mardi l’importation de dispositifs de dépistage rapide de la maladie, afin de permettre de confirmer ou non l’infection dans un délai de 20 minutes. Notons que la décision de suspendre toutes les liaisons aériennes pourra être reconduite selon l’évolution de la situation.
La Rédaction

Fil infos

  • Îles malgaches de l’océan Indien - Madagascar exige des compensations  
  • Coopération militaire - GSIS, l’unité d’élite de la Gendarmerie prête à évoluer sur tous les fronts
  • Restitution des îles Eparses - Deuxième face à face à Paris ce jour
  • Intoxications alimentaires à répétition - Les causes demeurent floues
  • Diplomatie - Un juriste malgache élu au Comité onusien pour les migrants 
  • Empoisonnement à Ambohimalaza - Le bilan ne cesse de s'alourdir
  • Coopération Emirats arabes unis - Madagascar - Une centrale solaire de 50MW bientôt à Moramanga
  • Président Andry Rajoelina - « 65 ans d’indépendance sont signe de maturité historique »
  • Bus électriques, nouvel avion militaire,… - Le Chef de l’Etat concrétise ses engagements
  • Madagasikara - A l’unisson !

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Mission délicate !
    Le second round de la négociation entre la France et Madagasikara sur les îles Eparses devait débuter à Paris dans la journée d’hier 30 juin 2025. La première étape de la rencontre entre les deux délégations avait eu lieu à Antananarivo en 2019, au Palais de Premier ministre à Andafiavaratra, tout juste en début du premier mandat de l’actuel Chef d’Etat Rajoelina Andry, et réélu pour un second mandat en 2023. La délégation malagasy conduite par la ministre malagasy des Affaires étrangères, Rasata Rafaravavitafika, composée de huit membres, devait rejoindre la capitale française pour être présente au rendez-vous fixé. Huit membres, des experts dans leur domaine respectif, qui ont la lourde tâche de présenter et défendre la cause nationale sur les îles Eparses. Madagasikara revendiquait depuis toujours du moins depuis la Deuxième République, la souveraineté de la Grande île sur ces « îles » tant convoitées et objet de discorde…

A bout portant

AutoDiff