Publié dans Société

Ouverture temporaire des lignes nationales - Cohue générale à la gare routière d'Andohatapenaka

Publié le mardi, 07 avril 2020

La gare routière Maki sise à Andohatapenaka a été prise d'assaut par les passagers, hier. On croyait que tout le monde veut fuir la Capitale pour rentrer dans sa ville natale à cause de la propagation du coronavirus. La foule, venue demander l'autorisation de sortir d'Analamanga, est devenue incontrôlable dès les premières heures de la journée d'hier. C'est effectivement dans cet endroit que les demandes d'autorisation ont été traitées. 

« Dans la matinée, toutes les organisations ont été respectées. Mais avec l'invasion des passagers vers 9h, nous avons perdu tout contrôle », avance un responsable sur place. Depuis l'entrée de la gare, toutes les barrières sanitaires comme la distance d'un mètre, le lavage des mains, le port des masques ne sont plus respectées. La foule a commencé à crier et manifestait sa colère à l'extérieur. Face à cet assaut, la demande d'autorisation de sortie pour les passagers qui veulent quitter la Capitale ainsi que celle des transporteurs assurant les voyages a été annulée. Durant sa visite à la gare Maki, le ministre des Transports et de la Météorologie, Joël Randriamandranto, a expliqué que vu le nombre des personnes qui veulent rejoindre leur foyer dans les provinces, les responsables sont contraints de changer l'organisation. 

« Au lieu d'aller directement au "Fasan'ny Karàna", nous avons pris le temps d'aller jusqu'ici. Mais en fin de compte, la demande n'est plus nécessaire », rouspète un passager, très remonté par l'amateurisme des responsables auprès du ministère. En contrepartie de cette annulation de l'autorisation, tous les passagers doivent remplir correctement le manifold. Le contrôle au départ est renforcé pour les taxis-brousse, notamment à travers le manifold visé par l'Agence des transports terrestres (ATT), le port de masque et la désinfection de tous les passagers, le prélèvement des températures et la consultation réalisée par les agents du ministère de la Santé publique. 

La hausse des tarifs a été accordée par le ministère de tutelle afin de combler la perte des transporteurs. En contrepartie, beaucoup d'entre eux ont diminué jusqu'à moitié le nombre de passagers, mais d'autres ont laissé seulement un siège vide entre deux personnes. D'après leur explication, ils rentreront vide dans la Capitale puisque la réservation dans les provinces se fait rarement. Pour les véhicules particuliers, une fiche leur est donnée, contenant le nombre de passagers et quelques informations utiles. Cette fiche doit être présentée au niveau des barrages sanitaires.

L'Association Fitia, qui a été présente sur place, a distribué des masques pour tous les passagers et du gel désinfectant pour chaque taxi-brousse afin que les passagers puissent se laver les mains régulièrement.

Anatra R.

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Editorial

  • Mission délicate !
    Le second round de la négociation entre la France et Madagasikara sur les îles Eparses devait débuter à Paris dans la journée d’hier 30 juin 2025. La première étape de la rencontre entre les deux délégations avait eu lieu à Antananarivo en 2019, au Palais de Premier ministre à Andafiavaratra, tout juste en début du premier mandat de l’actuel Chef d’Etat Rajoelina Andry, et réélu pour un second mandat en 2023. La délégation malagasy conduite par la ministre malagasy des Affaires étrangères, Rasata Rafaravavitafika, composée de huit membres, devait rejoindre la capitale française pour être présente au rendez-vous fixé. Huit membres, des experts dans leur domaine respectif, qui ont la lourde tâche de présenter et défendre la cause nationale sur les îles Eparses. Madagasikara revendiquait depuis toujours du moins depuis la Deuxième République, la souveraineté de la Grande île sur ces « îles » tant convoitées et objet de discorde…

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