Malheureusement, selon l’UNICEF Madagascar, actuellement et en raison du manque d’espace, certaines prisons ont décidé d’utiliser les quartiers des mineurs comme lieu d’isolement en quarantaine pour les nouveaux détenus, d’autres mettent les mineurs et les adultes dans les mêmes lieux d’isolement. « Les prisons de Madagascar connaissent un fort taux de surpopulation par rapport à leur capacité, ce qui entraine de hauts risques à la propagation des maladies en général et COVID-19 en particulier », souligne l’UNICEF Madagascar. Cette situation favorise, en effet, la détention dans des espaces exigus et surpeuplés remettant en cause l’accès à des services appropriés de nutrition, de santé et d’hygiène. De telles conditions de détention qui sont extrêmement favorables à la propagation des maladies comme celle du COVID-19.
Dans une déclaration datant du 13 avril 2020, Henrietta Fore, directrice générale de l’UNICEF, a fait savoir sur des orientations concernant les principales mesures que peuvent prendre les autorités afin de protéger les enfants privés de liberté durant la pandémie. « L’UNICEF se tient prêt à aider les autorités à préparer la libération de ces enfants, notamment en identifiant les mesures à prendre pour que cela soit fait en toute sécurité », a –t-elle précisé. Un propos affirmé actuellement par la Branche à Madagascar appuyant déjà la mise en œuvre des recommandations mondiales sur l’accès à la justice pendant la pandémie de COVID-19, y compris l’assistance judiciaire aux enfants pour leurs demandes de liberté provisoire.
Recueillis par K.R.