Publié dans Société

Enlèvement - Fin tragique pour Lama et son frère

Publié le mercredi, 13 mai 2020

Une page est tournée dans l'histoire de l'industrie du kidnapping au pays! L'enlèvement d'Anil Karim de Sophasu le 27 avril dernier, a tout déclenché. Après 20 ans de recherche sur de nombreux faits d'enlèvement   dans le pays, l'étau s'est inexorablement resserré autour de Norbert Ramandiamanana, alias Lama ou encore Baina. Hier matin, les éléments du groupement de gendarmerie d'Analamanga ont finalement mis la main sur lui, mais aussi son frère. Tous les deux ont été éliminés au cours de leurs arrestations, respectivement à Analamahitsy pour Lama, et à Ambohimahitsy pour le second. 

 

Les Forces de l'ordre ont dû ouvrir le feu sur Lama car il a essayé de riposter. Touché par un projectile à la cuisse, il fallait être évacué d'urgence dans un centre de soins. Cependant, il a finalement succombé des suites de ses blessures, non sans qu'il n'était passé à l'aveu », explique le commandant de la Circonscription régionale de gendarmerie d'Analamanga, le général Andry Rakotondrazaka, lors d'une conférence de presse à Ankadilalana, hier soir. 

Tout a commencé vers 7h 30 du matin, hier. Lama fut donc tombé dans le piège que la Gendarmerie lui a réservé à Analamahitsy. Les gendarmes ont servi du bras-droit du premier comme un appât pour y attirer la cible. Arrêté depuis mercredi dernier, cet homme de confiance de Lama   a été poussé à attirer ce dernier dans son repaire à Analamahitsy.   Le commandant de la CIRGN Analamanga a ainsi parlé d'une opération commando afin de neutraliser les deux membres de la fratrie.   «Son bras-droit l'a invité à y venir. Effectivement, c'était un plan de la Gendarmerie. Loin de se douter de quelque chose, il s'agit d'un proche collaborateur, Lama s'y débarquait en toute confiance. Les gendarmes ont dû employeur les grands moyens pour l'arrêter », explique encore le Général Andry Rakotondrazaka. 

Et surtout, Lama, avant qu'il meure, a   indiqué l'endroit où se trouve la maison sise du côté de Makoline à Ambohimahitsy, et où ses hommes de main ont séquestré tous leurs otages. C'est là qu'ils ont séquestré la toute récente victime qu'est Anil Karim pendant ces 16 jours. «Lorsque nous avons pénétré à l'intérieur de cette maison, nous avons surpris le frère de Lama. Ce dernier nous a tirés dessus. Il y a un échange de coups de feu qui ont été fatals pour le bandit », commente le commandant de la CIRGN Analamanga.   Dans cette maison, les gendarmes ont trouvé des liquidités, soit un montant de 80 millions d'ariary, soit une somme provenant de la rançon payée pour la liberté   d'Anil Karim. 

Mais revenons sur le fond des derniers aveux de Lama. Quelques moments avant qu'il succombe, Lama a avoué avoir commandité l'enlèvement du pharmacien Anil Karim à Ambohibe Ilafy, le 27 avril dernier. Et surtout, il a dévoilé plusieurs noms, ses complices. Parmi ces derniers, Rajim et Herman, alias Man. Actuellement, ces derniers sont recherchés. Mais un gendarme de première classe en service figure aussi dans cette liste macabre. Dilavarhoussen Raza est cet indien qui est également le co-cerveau des implications avec Lama. Des démarches judiciaires sont en cours pour l'extrader car le fugitif s'est exilé aux Comores. 

Pour revenir dans la genèse de ces coups de filet de la gendarmerie, 23 personnes ont été arrêtées depuis le début de l'enquête à proposer le kidnapping d'Anil Karim. Hier, trois d'entre elles ont été placées sous mandat de dépôt. Deux le sont à Tsiafahy, et la troisième, il s'agit d'une femme, l'est à Antanimora. 

Franck R.

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Editorial

  • Entre deux bourdes
    Etre le fils d’une ancienne « célébrité politique » et tenter d’exhiber le nom de son père, d’une part, s’aventurer à devenir le premier magistrat de la ville des Mille, de l’autre, relèvent de deux erreurs voire deux bourdes. Entre ces deux erreurs grossières, il faut savoir en profiter pour se frayer le chemin de la victoire. Trois candidats parmi les sept en lice pour conquérir le fauteuil de l’Hôtel de ville d’Antananarivo tentent de « vendre » le nom de leurs pères. Point n’est plus besoin de les citer nommément, on les connait. Ils ont un point commun, aucun d’entre eux n’a eu ou effectué un rôle électif ou une responsabilité quelconque à Antananarivo. Leurs pères respectifs ont été déjà d’une manière ou d’une autre responsables soit étant élus ou étant nommés à Antananarivo-Ville, président du Fivondronampokontany, député ou maire ou au-delà Premier ministre, Chef d’Etat.

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