Publié dans Société

Covid-19 - Une femme enceinte décédée, son bébé sauvé

Publié le jeudi, 04 juin 2020


Le  Centre de commandement opérationnel Covid-19 Ivato a annoncé hier le septième décès lié au coronavirus à  Madagascar. Il s’agit d’une femme âgée de 20 ans, victime d’une complication sévère de l'accouchement. Au vu de son état débattu lors de son admission au Centre  hospitalier de référence du district (CHRD) II Anosy Avaratra Antananarivo, les personnels de santé l’ont directement conduite en salle d’opération où une césarienne a été effectuée. Le nouveau-né est sorti sain et sauf, par contre, l’état de santé de sa mère s’est gravement dégradé.  Les médecins traitants lui ont fait passer un test PCR. Malheureusement, le résultat de cette analyse en laboratoire s’est révélé positif.
«  Jeudi 28 mai dernier vers une heure de matin, une femme enceinte présentant des symptômes annonciateurs de l’accouchement  ayant rencontré de complication dans un établissement sanitaire à Anjozorobe s’est présentée au  CHRD II Anosy Avaratra.  Après 12 heures  de contraction, les médecins ont décidé de procéder à une opération césarienne. Une fois le bébé sauvé, la patiente a commencé à montrer des signes du coronavirus. Elle a eu du mal à respirer,  soudainement, sa température fut très élevée.  Alerté, l’hôpital a effectué des prélèvements pour déterminer si elle a contracté le covid-19. Or, elle est décédée le lendemain de son arrivée sans même savoir le résultat du dépistage. 5 jours se sont écoulés avant de savoir que la défunte, déjà enterrée suivant les recommandations sanitaires évidemment, a été infectée par cette maladie virale », révèle une source.
Même s’il n’existe pas de recommandations officielles pour les femmes enceintes, les expériences dans d’autres pays affectés par le Covid- 19 ont révélé qu’elles peuvent subir des changements immunologiques et physiologiques. Cela les rendent plus sensibles et plus à risque de complications aux infections virales respiratoires et c’est ce qui a affecté cette patiente. Effectivement, cette femme a été victime d’une détresse respiratoire aiguë c’est-à-dire à un stade très critique, après son opération césarienne. Les personnels médicaux ont eu recours à des méthodes très avancées mais le syndrome grippal intense a fini par l’emporter en laissant son enfant orphelin. Ce dernier qui remplit actuellement  un bon  état de bien-être physique. Les explications de la porte-parole du CCO démontrent que la transmission du coronavirus Covid-19 se fait essentiellement par contact étroit avec une personne infectée par le biais de gouttelettes respiratoires. Elle a donc assuré que jusqu’à preuve du contraire, le virus ne traverse pas la barrière placentaire et n’affecte pas par conséquent  les bébés.
Pour contenir la  propagation du covid-19, une équipe de l’Organisation mondiale de la santé  ainsi que des soignants opérant à Anjozorobe y ont procédé à une investigation  autour  de ce cas positif déjà inhumé le week-end dernier.  « Heureusement, nous avons  déjà répertorié tous les patients ayant fréquenté l’hôpital. Et cela  va faciliter l’identification de  tous les cas contacts à commencer par les membres du personnel  médical. L’établissement sanitaire a été totalement désinfecté aujourd’hui (ndlr : hier),  nous ne recevrons  donc pas de patients que lundi prochain », avance un des personnels médicaux.
Rappelons que les tests effectués mardi dernier a permis son identification en tant que porteur du coronavirus. Elle ne figure pas parmi les 9 patients présentant de formes symptomatiques graves annoncés par le Professeur Vololontiana Marie Hanta Danielle.
K.R.

 

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Editorial

  • Opération délicate
    Le faux et l’usage de faux envahissent l’Administration, grand « A » s’il vous plaît, à savoir le domaine général qui englobe tous les secteurs d’activités de l’Etat ou de la République. Faux et usages de faux, du jargon populaire « fosika », faux diplômes ou certificats de fin d’étude gangrènent presque tous les Corps de métier de l’Administration entre autres les départements clés comme l’Enseignement supérieur, l’Education nationale, la Justice, la Régie financière, les Forces de défense et de la sécurité (FDS), etc. Les concours d’entrée dans l’administration publique sont infestés de faux dossiers. Des diplômes de Baccalauréat, de Licence, de Master I ou II se trouvent les plus menacés. Il y a eu même certains de faux diplômes de Doctorat !

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