Publié dans Société

Diffamation du commissariat d'Itaosy - L'automobiliste contraint de présenter ses excuses

Publié le mardi, 14 juillet 2020

Lundi dernier, un résident de Tanjombato a été déféré au Parquet après une poursuite pour diffamation ayant trait en même temps aussi à la cybercriminalité, et dont le commissariat d'Itaosy s'estimait être la victime. Certes, le suspect a obtenu une liberté provisoire. Néanmoins, la Police, par le biais d'une récente déclaration, exige de cet automobiliste, une excuse publique de sa part, et ce, à la fois pour la grande famille de la Police, mais aussi à l'officier du commissariat d'Itaosy. Le suspect aurait accusé ce dernier de chercher à lui soutirer un pot-de-vin, une fausse accusation  portant gravement atteinte à l'honneur de la Police, selon l'une de ses sources d'information.

 

Tout a démarré par une information divulguée sur Facebook le 9 juillet dernier par le suspect à propos de cette affaire. Les faits sont survenus à un check-point à Ampasika. Des agents de la circulation l'y ont verbalisé sous prétexte qu'il ne portait pas de masque, mais surtout aussi pour des irrégularités avérées sur les papiers du véhicule. Du coup, la Police a confisqué les papiers et a enjoint l'automobiliste à la suivre au commissariat d'Itaosy.

Cependant, ce dernier a envoyé un ami à lui à sa place afin de récupérer ses documents au commissariat. Le 9 juillet donc, l'automobiliste en cause a publié ses informations sur Internet comme quoi l'officier en poste au commissariat susmentionné, l'aurait demandé une somme de 72 000 ariary s'il voulait récupérer ses papiers. La publication a surpris la Police, qui a exigé à ouvrir une enquête. De son côté, le commissariat mentionné  a nié avoir cherché à soudoyer l'automobiliste. De plus, cette entité a rejeté l'allégation de l'automobiliste à propos de cet officier, qui était loin de le rencontrer en aucune occasion.

Après avoir réussi à attirer l'automobiliste dans ses pièges, la Police a organisé une confrontation entre le concerné et son ami. Ce dernier a donc expliqué que le suspect aurait simplement dénaturé l'information, et que le second a confirmé qu'il n'y eut jamais une quelconque demande de paiement de la part de la Police. « En réalité, c'est moi qui m'étais informé auprès de la Police sur le montant de la contravention à payer, et qu'on m'a expliqué que c'est 72 000 ariary », confie le compagnon du conducteur en question. Et de poursuivre : « Il a déformé tout  ce que je lui ai expliqué à propos de cette contravention ». D'ailleurs, l'automobiliste en cause a fini par reconnaître les faits. Le problème, c'est qu'il semble ne pas montrer un empressement pour présenter ses excuses.

Franck Roland

 

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    Sur la tribune, devant la presse, au salon, sous la chaumière, au marché, sur la place publique, etc., on parle de la refondation. Dans certains cercles de réflexion, la refondation enflamme les débats. Pour les nouveaux tenants du pouvoir, faire référence à la « refondation » semble être une obligation même dans certains cas, une contrainte. D’ailleurs, le numéro un du pays arbore le titre très officiel et solennel de « Président de la Refondation de la République » ! On ne jure que par ce terme magique mais parfois quelque peu trompeur, la « Refondation ».

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