Publié dans Société

Cités universitaires d’Antananarivo - Des étudiants en détresse !

Publié le jeudi, 16 juillet 2020

Bloqués dans la Capitale depuis des semaines. Des milliers d’étudiants provenant des 4 coins de l’île mais qui poursuivent leurs études à l’université d’Antananarivo renforcent leurs appels de détresse. Ces locataires des cités universitaires  peinent à survivre en cette période de crise liée au Covid-19, notamment à cause de la fermeture des routes. « Certains étudiants ont pu rentrer chez depuis le mois d’avril dernier, durant la seconde phase du confinement. D’autres ont dû revenir en ville pour les dernières inscriptions récemment lancés dans certains départements, du coup ils sont de nouveau bloqués ici. Actuellement, deux tiers des étudiants logés dans les cités universitaires y sont coincés », rapporte Raphael Mahefasoa, parmi ces locataires des logements estudiantins.

 

Ces étudiants se plaignent surtout du fait que leurs parents ont du mal à leur envoyer des vivres, à cause de la suspension de travail des taxis-brousse. Pourtant, les frais des colis des prestataires s’avèrent exorbitants. A cela s’ajoute le frais de taxi pour récupérer les marchandises à Antananarivo, faute de bus. Autant de raisons pour lesquelles ces étudiants demandent une autorisation spéciale d’ouverture des routes pour pouvoir rentrer chez eux, dans les Régions. « Nous sommes disposés à suivre les mesures y afférentes, au lieu de rester ici sans moyens de survie. Sinon, nous sollicitons l’aide régulière des autorités compétentes », demande le porte-parole des étudiants. Notons que leur dernière subvention remonte en fin mai dernier, durant lequel ils ont reçu des produits de première nécessité de la part de l’Etat.

Par ailleurs, les locataires des cités universitaires se disent vulnérables face à l’actuelle propagation du coronavirus. En plus de la sous-alimentation depuis le confinement, l’insalubrité au niveau des cités U accentue cette vulnérabilité. « Des étudiants suivent en ce moment le traitement à domicile du Covid-19. Ils n’ont pas les moyens de se déplacer dans les hôpitaux, où les consultations prennent des heures et les médicaments sont à la charge des patients. Du coup, ce sont des étudiants en médecine qui les auscultent et prescrivent le traitement adéquat », témoigne un responsable d’association. Les étudiants réclament ainsi la tenue d’une opération de désinfection dans les cités U. « Nos revendications demeurent apolitiques. Nous n’avons pas l’intention de tenir une grève, mais de tirer la sonnette d’alarme afin que les autorités se soucient de notre social », conclut le porte-parole des étudiants.

Recueillis par Patricia Ramavonirina

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    Sur la tribune, devant la presse, au salon, sous la chaumière, au marché, sur la place publique, etc., on parle de la refondation. Dans certains cercles de réflexion, la refondation enflamme les débats. Pour les nouveaux tenants du pouvoir, faire référence à la « refondation » semble être une obligation même dans certains cas, une contrainte. D’ailleurs, le numéro un du pays arbore le titre très officiel et solennel de « Président de la Refondation de la République » ! On ne jure que par ce terme magique mais parfois quelque peu trompeur, la « Refondation ».

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