Tout a commencé le 17 juin dernier lorsque le gendarme en question a été mandaté pour une mission en vue d’enquêter sur une affaire d’hébergement de bandits par des suspects. C’était au cours de cette mission que les parents de la victime ont signalé aux autorités une effraction chez leur fille. Effectivement, celle-ci aurait été menacée puis violée.
Devant le cas de son élément mis en cause dans cette affaire, la Gendarmerie tenait à rappeler que les enquêteurs disposent des droits de chercher, puis de réunir les charges qu’on incrimine à un suspect, sans parler des preuves formelles de son inculpation, avant finalement de le traduire devant la Justice. A son tour, c’est cette entité qui prend les décisions telles que la mise en détention provisoire, ou une liberté provisoire, une liberté sous surveillance judiciaire, sinon un classement sans suite de l’affaire. Tout cela a été stipulé par les textes du code pénal malagasy.
Le père de la présumée victime à travers les réseaux sociaux se dit indigné par cette décision de la Justice. Des observateurs s’interrogent également sur ce sujet si l’acte a été vraiment consommé. « Dans ce cas, le fautif doit être détenu à titre provisoire et non placé sous contrôle judiciaire. Alors que des auteurs des faits plus minimes que le viol subissent des fois ce placement en mandat de dépôt. D’autant plus que l’incriminé est censé de protéger le citoyen et non de l’abuser », renchérit un autre.
Enfin, ce genre de situation semblable à celle qui est survenue à Anjozorobe pousse également la Gendarmerie à sensibiliser l’opinion sur le fait qu’en cas d’infraction perpétrée par un gendarme, elle est tenue à la signaler sans hésitation le haut commandement de la Gendarmerie.
Franck Roland