Publié dans Société

Lourd incendie à Andohatapenaka - 230 familles restent sans-abri

Publié le mardi, 21 juillet 2020

Un délai de grâce accordé. Trois-quarts des sinistrés recensés au site d’hébergement dans l’enceinte de Ny Havana aux 67Ha, soit plus de 800 personnes, s’y abritent encore. Et cela, un mois après le tragique incendie survenu le 22 juin dernier à Andohatapenaka, à l’issue duquel un millier de personnes réparties dans plus de 300 familles ont perdu leurs habitations et la majorité de leurs biens. « Ces sinistrés aurait dû quitter les lieux 10 jours après le drame si l’on se réfère au plan de contingence national.

77 familles l’ont fait pour s’abriter chez leurs proches et connaissances ou après avoir pu reconstruire leurs maisons. Par contre, les 230 familles restantes demeurent sans-abri jusqu’ici. Elles n’ont nulle part où aller ni des familles qui peuvent les accueillir. C’est pourquoi elles restent dans le site d’hébergement et ce, jusqu’à nouvel ordre », informe Paolo Emilio Rasolonavalona, directeur des études sur la gestion des risques auprès du Bureau national de gestion des risques et des catastrophes (BNGRC). Certaines familles reconstruisent actuellement leurs maisons sur leurs parcelles incendiées, après avoir enlevé les décombres, récupéré certains matériels et aménagé la surface. « Ils se chargent de la reconstruction dans la journée avant de rejoindre les tentes la nuit pour y dormir. Certains y restent juste pour marquer leur présence au cas où des institutions ou associations remettent des dons », avance un membre de comité mis en place après cet incendie à Andohatapenaka. 

Aucun budget ni fonds spécial

Les centaines de personnes occupant le site d’hébergement provisoire aux 67Ha constituent des charges conséquentes, à en croire le directeur des études au sein du BNGRC. « Nous ne disposons d’aucun budget ni de fonds spécial pour prendre en charge ces sinistrés. Du coup, les divers dons obtenus depuis le drame servent à maintenir leur survie, outre les aides régulières émanant des institutions, associations et personnes de bonne volonté », évoque notre interlocuteur. Le ministère de la Population, la Région d’Analamanga, la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA), la Croix-Rouge Malagasy ou encore le BNGRC constituent les principaux collaborateurs au chevet des sinistrés d’Andohatapenaka. Ces derniers ont déjà reçu divers dons, dont des produits de première nécessité, des couvertures, des ustensiles de cuisine et autres. Les collaborateurs se chargent, quant à eux, de leurs repas quotidiens, de l’électricité ainsi que des dispositifs d’hygiène - notamment du savon, gel désinfectant, masques, etc., indispensables en cette période de pandémie du Covid-19. Dernièrement, une association « Karàna » a remis des vêtements, des friandises pour les enfants ainsi que trois repas hebdomadaires pour les sinistrés. Quoi qu’il en soit, les responsables renforcent leur appel à l’aide pour ces familles victimes d’incendie, lesquelles semblent désespérées puisque leur situation s’empire avec la crise actuelle liée au coronavirus.

Patricia Ramavonirina

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  • Quid de la vérité ?
    « Toute vérité n’est pas bonne à dire ». Un apophtegme ancré dans la pensée des gens. Un précepte qui traduit une forme de réflexe moralvoulant éviter le choc au sein de la communauté. Le quotidien que vous avez entre les mains ambitionne l’inverse « Toute vérité est bonne à dire ». Unemaxime révolutionnaire voulant défier l’ordre des choses. Un défi qui se propose de ramer à contre-courant de la pensée établie. A nos fidèles lecteurs d’en juger ! Avons-nous été à la hauteur de la devise ? Nos ancêtres les « Ntaolo », dans leur démarche d’esprit précautionneuse estiment que la « vérité » est insaisissable, difficile à circonscrire. Ils évitent la prétention de dire avoir de façon formelle la « vérité ». Ils préfèrent s’abstenir et ne pas l’affirmer ouvertement. C’est difficile et compliqué ! Les « Ntaolo » se cachent derrière des termes « peut-être ceci ou…

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