Publié dans Société

Pylône de haute tension à Anosizato-Est - Un fou s’approche dangereusement de la mort

Publié le mardi, 15 septembre 2020

Scène de panique générale vers 10h du matin à Anosizato-Est. Au mépris de la mort, un homme qui est loin d’être un « sans-abri », mais qui souffre plutôt de troubles mentaux, s’est hissé jusqu’au sommet d’un pylône de haute tension haut de plusieurs dizaines de mètres de la JIRAMA, près du grand carrefour de ce quartier. Du coup, l’alerte fut donnée ! Sitôt informée sur cette situation particulièrement dangereuse, et par souci pour la vie du  concerné, la société nationale de distribution d’électricité a décidé de couper  sur le champ le courant, non seulement dans tout le quartier, mais aussi dans plusieurs autres localités des environs  comme Ampitatafika, Itaosy, Ambohidrapeto mais aussi dans les secteurs des environs dont la route digue, Ambohibao ou encore Andraharo. Tous ces endroits bénéficient de l’électricité grâce à ce pylône.

 

La deuxième phase, qui était aussi palpitante voire angoissante que la première, fut l’opération menée par les sapeurs- pompiers de Tsaralalàna, afin de sauver l’imprudent, perché à plusieurs mètres au-dessus du vide. La manœuvre, qui a fait couper le souffle à des nombreux curieux, fut assez périlleuse, du moins pour l’équipe de pompiers dépêchée sur place. Deux d’entre eux se sont vus confier la tâche de monter jusqu’à la cime du pylône afin d’y récupérer le forcené, qui était loin d’être docile. Quatre autres étaient restés à la base de l’infrastructure. « La manœuvre a pris une trentaine de minutes du fait qu’il a fallu une préparation morale pour l’équipe, mais aussi celle du matériel dont la corde. Il fallait faire très attention afin que cette corde n’ait pas touché les fils ou autres éléments conducteurs de courant sur le pylône. Ce qui explique la délicatesse de la manœuvre », explique un officier commandant au sein des sapeurs- pompiers.  Comme il fallait s’y attendre, l’inconnu s’est opposé à ses sauveteurs et il a fallu pour ces derniers d’utiliser la force pour le maîtriser. « La victime a eu quelques blessures lors de cette lutte au corps à corps avec les pompiers », a ajouté notre interlocuteur.

Finalement, au bout de ces trente logues minutes qui paraissaient comme une éternité, les soldats du feu ont maîtrisé la situation et réussi à ramener la victime, saine et sauve, à terre. L’action des premiers fut saluée par la foule, qui a pu souffler un ouf de soulagement. Du coup, la victime fut transportée au Bureau municipal d’hygiène (BMH) pour un constat avant que la Police n’ait été saisie de l’affaire.

« L’enquête qu’elle mène a tenté de déterminer le motif de ce comportement ayant poussé le forcené à agir de cette sorte. La Police essaie de comprendre s’il y avait également un usage de stupéfiant ou non chez cet individu », a-t-il conclu.   

Les témoins à cette scène ont qualifié le geste du concerné à celui d’un forcené ! Bien qu’il soit resté en vie après cela, son imprudence et son manque de logique ont quand même privé d’électricité plusieurs localités de la ville, dont la plupart sont des quartiers industriels.

Franck R.

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Editorial

  • Phénomène ténébreux
    Air du temps. Intoxication par-ci ! Empoisonnement par-là ? Ces derniers temps, pas une semaine ou pas un mois sans que l’on fasse état d’intoxication alimentaire sinon d’un acte supposé d’empoisonnement. Pour le premier ou le second cas, il y a toujours une ou des vies d’autrui en cause. Alors, les Malagasy auraient-ils sciemment dévié de la ligne de conduite morale, le « Soatoavina malagasy », une valeur immuable héritée de nos ancêtres, les Ntaolo, pour s’adonner librement aux pratiques obscures et alarmantes chères au Prince des ténèbres. Durant ce second semestre en cours, des vagues d’intoxications alimentaires d’une gravité inhabituelle secouent Madagasikara. Certaines d’entre elles auraient été l’œuvre voulue d’empoisonnement. De sinistres actes délibérément commis et dont les mobiles demeurent, pour la plupart des cas, flous. Dans la soirée du samedi 14 juin 2025, à Ambohimalaza, une fête d’anniversaire vire au drame. Le dimanche 15 au petit matin, des…

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