Publié dans Société

Incendies survenus dans les Communes - Des feux partout, des pompiers inexistants

Publié le mercredi, 23 septembre 2020

Les flammes font des ravages ! Ces derniers temps, bon nombre de Communes urbaines et rurales enregistrent de cas d’incendies destructeurs. Les dégâts matériels y sont considérables, malgré l’absence de perte en vie humaine. Celui survenu le 12 septembre dernier à Tsiroanomandidy, touchant un magasin grossiste à cause d’un court circuit, en fait partie. Même origine pour l’incendie au Collège Notre Dame de Lourdes à Manjakandriana, samedi dernier. Les feux ont été difficiles à maîtriser pour les résidents qui s’en sont chargés. En fait, ces Communes ne disposent pas de corps de sapeurs-pompiers, malgré le nombre conséquent d’habitants et d’infrastructures qu’elles abritent.

Les Communes d’Ambatondrazaka, de Moramanga, de Mahitsy, etc., font aussi face à cette situation. « La création d’un corps de sapeurs-pompiers ne figure pas encore parmi nos priorités. D’ailleurs, les travaux d’adduction en eau potable pour la Commune sont en cours, quoique l’installation de bouches d’incendie n’entre pas encore dans ce projet avec nos partenaires », avance Fitia Fenohery Rakotondrahiratra, maire de ladite Commune urbaine de 2e catégorie, dans la Région Analamanga.

Aucun fonds de catastrophe

Pas de budget spécifique. La prise en charge des victimes d’incendie se fait, dans la plupart des cas, en collaboration avec les partenaires, associations et personnes de bonne volonté. « La majorité des Communes refusent d’inscrire un fonds de catastrophe dans leur budget. Ce fonds facilitera pourtant la mise en œuvre de réponses rapides en cas d’incident. Les responsables communaux préfèrent solliciter le soutien de l’Etat, même si l’ampleur des dégâts semble limité », informe Paolo Emilio Solonavalona, directeur des études et de la gestion des risques auprès du BNGRC (Bureau national de gestion des risques et des catastrophes). D’un autre côté, l’équipe locale de secours devrait être opérationnel pour assurer le système d’alerte précoce, y compris la communication montante et la remontée d’informations. Les membres de cette équipe, dirigée par le président du Fokontany, devraient également s’occuper des secours

d’urgence des victimes. Le BNGRC a déjà dispensé une série de formations y afférentes, outre la dotation d’équipements. Quoi qu’il en soit, les comités régionaux, ceux des District et ceux Communaux de GRC devraient mettre en œuvre leurs plans de contingence multirisques, y compris pour les incendies, dans leurs localités respectives. La conscientisation et la prévention des catastrophes font partie des activités proposées dans ces documents stratégiques.

Patricia Ramavonirina

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Editorial

  • Débrayage inapproprié
    Les employés de la JIRAMA déclenchent un mouvement de grève. Sauvage ou irréfléchie ! Anachronique ou irresponsable ! Anti-économique ou contre-productive ! On hésite de quel adjectif devrait-on qualifier de façon précise cette énième grève du personnel de la JIRAMA. Quoi qu’il en soit, un débrayage dans un service public est toujours considéré comme inapproprié. Quels que soient les arguments avancés pour justifier le geste, un arrêt de travail d’un service public comme celui de la JIRAMA pénalise en premier lieu les usagers. Les clients, pour ne pas le dire la population, se voient priver de leurs besoins fondamentaux : l’eau et l’électricité. En fait, ils sont punis pour quelque chose dont ils n’ont rien à voir. Dans ce genre de situation, les innocents usagers sont toujours les premières victimes. Et éternelles victimes ! Déjà en temps « normal », ils subissent le calvaire dû aux délestages intempestifs et aux…

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