Publié dans Société

Incendie à Manarintsoa-atsinanana - 2 personnes blessées, une soixantaine de maisonnettes détruites

Publié le dimanche, 25 octobre 2020

De loin, certains diront un bombardement ! Samedi dernier vers midi, cette scène apocalyptique s’observait depuis un temple sis du côté d’Andavamamba où un énorme panache de fumée noire s’élevait dans le ciel. Là, c’était un groupe de maisonnettes, soit 65,  en majorité construites en bois, qui a ainsi subitement pris feu à Manarintsoa-Isotry. Bien que l’on ne déplore aucune perte en vie humaine, le bilan est assez lourd : deux personnes ont été blessées, mais leur vie n’est pas en danger. Elles ont fait une chute au cours de leur fuite, et à un moment où l’alerte au feu a provoqué une énorme bousculade dans le secteur. Et malheureusement, les ravages occasionnés par le feu ont jeté 700 autres qui sont issues de 145 familles dans la rue, faute d’abris. Pour l’instant, les pertes n’ont pas été encore évaluées. 

On peut dire que le sinistre a pris vraiment de court les habitants du secteur touché. « L’incendie a démarré dans une maisonnette située au cœur du réseau étriqué de ces habitations précaires et imbriquées l’une dans l’autre. Une minute à peine après, ce fut déjà la panique totale chez les riverains, qui ont préféré s’éloigner rapidement de la zone du sinistre tant les flammes s’étaient propagées sur les autres logements construits en bois, avec une vitesse folle », relate un témoin. Certains, en s’armant de courage et bravant le danger, ont quand même réussi à évacuer quelques objets ou autres mobiliers de leur domicile.

Les sapeurs-pompiers sont intervenus assez rapidement. Mais comme dans pareilles circonstances, ils s’étaient heurtés à tout un cortège de difficultés pour mener à bien les opérations de secours. D’abord, le problème d’eau dans tout le secteur, a provoqué un véritable tollé. Les bouches d’incendie y sont rares, et elles sont pratiquement hors d’usage ! Ce qui a conduit les soldats de feu, tout comme le « fokonolona » d’ailleurs,  à employer les grands moyens : recourir aux eaux souvent verdâtres et malodorantes d’un ruisseau, ou plutôt d’une canalisation déversoir traversant le quartier. D’autant plus que la zone du sinistre se trouve au troisième plan par rapport à l’artère principale, donc particulièrement difficile d’accès. Tout cela fait qu’il a fallu trois heures d’un combat acharné, avant que les pompiers n’aient pu finalement maîtriser la situation, et une heure de plus pour pouvoir éteindre totalement le feu. « L’essentiel, c’est qu’on a réussi à empêcher les flammes de s’étendre davantage sur d’autres constructions des environs. Car avec le vent qui a balayé la Capitale, ce risque était réel ! », s’est félicité le chef de corps des sapeurs-pompiers.

Du coup, l’Etat, par le biais du ministère concerné, s’est mobilisé. La nuit même du samedi, Michelle Bavy Angelica, l’actuelle ministre de la Population, était accourue au chevet des sinistrés. Elle était entourée par des responsables au sein de la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA), et du Bureau national de gestion des risques et catastrophes (BNGRC), de la Croix-Rouge Malagasy, du chef de District ainsi que le député du 1er Arrondissement. Grosso modo, les sinistrés ont reçu des produits de première nécessité de la part de ces autorités. Enfin, cela fait au moins la troisième fois que ce quartier a été le théâtre d’un incendie dévastateur au cours des 5 dernières années.

Franck R.

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Editorial

  • Concertation nationale
    Sauf contretemps de dernier moment, la concertation nationale démarre ce jour, mercredi 10 décembre. Le colonel Michaël Randrianirina, Chef de l’Etat, l’a annoncé publiquement la semaine passée. Elle devait s’étaler sur les 24 mois à venir. Apparemment, les cinq colonels à la magistrature suprême de l’Etat envoient un message clair à la Nation et à la Communauté internationale qu’ils entendent respecter le délai imparti de deux ans annoncé sur la Place du 13 Mai et confirmé dans les déclarations officielles ou solennelles. Le Président de la Refondation de la République avec à ses côtés les quatre colonels, Hauts conseillers de la République, s’engage à organiser une concertation nationale qui devait durer deux ans au cours de laquelle sera question de l’échafaudage de l’ossature de la Refondation nationale dont les travaux se trouveront sous la houlette des quatre chefs d’église du FFKM. Un défi pharaonique et un pari de titan !…

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