Publié dans Société

Coronavirus en milieu carcéral - Propagation maîtrisée

Publié le vendredi, 30 octobre 2020

Moins de 100 contaminations dans les prisons. Le directeur général de l’administration pénitentiaire a récemment rapporté une information relatant plus de 80 détenus testés positifs au coronavirus à Madagascar, enregistrés à Toamasina, Arivonimamo et Antanimora. Pour cette dernière prison, le bilan fait état de 12 prisonniers testés positifs sur plus de 600 tests PCR effectués. « Sur ces 12 cas positifs figurent 4 hommes, dont un séropositif. Avec son état, celui-ci s’est affaibli, d’où son évacuation dans un hôpital pour y suivre un traitement adéquat. Il va mieux maintenant, tout comme les autres détenus testés positifs déjà guéris de la Covid-19 », fait part le Dr Holisoa Razafimahefa, médecin traitant au sein de la maison centrale d’Antanimora. « Contrairement aux craintes de la population, l’on peut dire que les risques de propagation de la pandémie dans les prisons ont été maîtrisés. L’isolement pendant 14 jours des nouveaux détenus, notamment ceux considérés comme des cas suspects et ceux testés positifs au coronavirus, a largement contribué à cette maîtrise », indique le Dr Manitra Rakotoarivony, directeur de la Promotion de la santé auprès du ministère de tutelle.
Application stricte des mesures sanitaires
Reprise de la visite des détenus depuis la mi-octobre. Cela a été suspendu depuis plus de 5 mois, avec l’état d’urgence sanitaire. Cette mesure implique l’application stricte, voire le renforcement des mesures sanitaires dans les prisons. Le lavage fréquent des mains, le port de masque obligatoire ou encore la distanciation sociale et le nombre limité des visiteurs en font partie. A cela s’ajoutent la poursuite du contrôle régulier de la température des prisonniers et des agents pénitentiaires, ainsi que la désinfection des cellules de détention et des salles de visite. D’un autre côté, l’isolement des nouveaux détenus reste maintenu, malgré les problèmes d’infrastructures liés à la surpopulation carcérale. « La construction de nouvelles prisons constitue une solution pour améliorer les conditions carcérales et le respect des droits des détenus », suggère notre source.
La prévention et la prise en charge des détenus face à la Covid-19 en milieu carcéral fait partie des thèmes abordés lors du lancement officiel du projet « Lutte contre la détention préventive abusive - Phase II à Madagascar », hier au Carlton, Anosy. Une occasion pour l’Association des chrétiens pour l'abolition de la torture (ACAT Madagascar) et les acteurs de discuter en ce qui concerne les rôles des agents de santé dans la maîtrise des risques de propagation de la pandémie dans les prisons, entre autres.
Patricia Ramavonirina


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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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