Publié dans Société

Détournement, faux et abus de fonction - Deux agents de l’ACM placés sous mandat de dépôt

Publié le vendredi, 20 novembre 2020

Jeudi dernier, 18 agents de l’Aviation civile de Madagascar ou ACM ont été auditionnés devant le Parquet du Pôle anti-corruption ou PAC des 67 HA. A l’issue de cet interrogatoire marathon mené par le juge d’instruction, deux suspects ont été finalement placés sous mandat de dépôt à Antanimora pour différents chefs d’inculpation : détournement de deniers publics, faux en écriture publique, abus de fonction et évidemment faux et usage de faux. En revanche, les 16 autres accusés dont un ex-Dg de l’ACM ont obtenu une liberté provisoire. « Ce qui ne veut pas dire que l’affaire soit bouclée. Au contraire, le cas est loin de l’être car l’enquête va se poursuivre et cela risque de prendre du temps », confie le procureur au sein du PAC à ce sujet.

Le pot-aux-roses a pu être étalé au grand jour à la suite d’un audit interne, mais surtout grâce à la dénonciation des suspects à propos de leurs agissements ou autres irrégularités supposées.  Cependant, notre source n’a fait aucune mention de la valeur ou du montant détourné, étant donné que l’argent volé provient de différentes pratiques  non orthodoxes ou autres fraudes, du point de vue formalités, et n’a pas été puisé en bloc d’une unique source comme le public a l’habitude de voir dans pareille circonstance.

Notons que le déferrement des concernés aurait dû se tenir il y a déjà quelques mois plus tôt. Cependant, il a dû être reporté plus récemment car il a fallu attendre que certaines personnes impliquées, et qui étaient encore en mission selon l’information reçue, soient désormais sur place. Outre cela, il a fallu également patienter quant aux différentes procédures menant vers la constitution des éléments, sinon les pièces manquantes du dossier avant que le Parquet du Pôle anti-corruption ait pu relancer l’affaire.

Notons aussi que la plupart des accusés, tout au long de cette longue période comprise entre la date initiale prévue pour le déferrement et jeudi dernier, ont bénéficié d’une liberté provisoire, tandis que d’autres ont été placés sous contrôle judiciaire.

Franck R.

Fil infos

  • Déstabilisation supposée de la Refondation de la République - Silence total !
  • Actu-brèves
  • Vie de la Nation - Le Cardinal Tsarahazana dénonce un « christianisme de façade »
  • Actu-brèves
  • « Perquisition » avec violence - Les parents d’une haute conseillère Constitutionnelle torturés
  • Enseignement supérieur - Tolérance zéro réaffirmée face aux abus sexuels
  • Actu-brèves
  • Hauts emplois de l’Etat - Ruée vers les 24 postes de chef de Région
  • Elections consulaires des Français de l’Etranger - La liste Français du Monde revendique une meilleure prise en charge sociale
  • Refondation - « L’espoir d’un véritable renouveau démocratique s’amenuise », dixit la société civile

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Sous-pression !
    Soixante jours ! Telle est la durée de la consigne (militaire) donnée au Gouvernement nouvellement installé par le Chef de l’Etat, le colonel Michaël Randrianirina, assurément avec le consentement des quatre officiers supérieurs avec rang de Président, Hauts conseillers de la République, le colonel Lucien Rabearimanana, le médecin – colonel Manantenasoa Marcellin Zafitasondry Manuelson, le colonel Solofoniaina Rampanarivo et le lieutenant - colonel Gervais Andriamiarisoa. Aujourd’hui, on entame les trente derniers jours. Dans l’Armée, « on obéit d’abord, on discute après ». Et Dieu seul le sait si on aura le temps de discuter après ! Sous la menace de l’épée de Damoclès, sur leur tête, les ministres risquent fort de travailler et d’agir sous pression. Pour un membre de Gouvernement nouvellement nommé, qu’est-ce qu’on peut réaliser en soixante jours ? La tradition républicaine universellement admise, du moins dans les pays ayant un solide ancrage de la démocratie, on se…

A bout portant

AutoDiff