Publié dans Société

Conseil international de musées à Madagascar - Le retour au pays de tous les biens culturels malagasy sollicité

Publié le mercredi, 02 décembre 2020

Le retour d'exil du Dais royal de Ranavalona III ne doit être qu'un début. En 1895, Ranavalona III, proclamée reine de Madagascar à l'époque, a hissé le drapeau blanc à Manjakamiadana pour affirmer sa soumission aux envahisseurs français. De coutume, dans ce genre de situation, les pays vainqueurs peuvent emporter plusieurs objets du pays vaincu pour témoigner de leur triomphe. « Ainsi, des centaines d'objets des royautés de l'époque ont été saisis, voire même séquestrés, par les envahisseurs d'antan.

Ce Dais n'est alors qu'un symbole du retour des biens du pays pris de force durant l'époque coloniale », a noté le directeur général de la Culture. Le Conseil international de musées à Madagascar (ICOM) sollicite ainsi le retour au pays de tous les patrimoines nationaux encore bloqués à l'étranger. « L'Etat pourrait mettre en place une plateforme ou une commission dédiée pour discuter des possibilités de retour de ces biens à Madagascar, incluant les autorités compétentes, les experts en patrimoine locaux ainsi qu'international », suggèrent les responsables au niveau de l'ICOM Madagascar, avant-hier, dans un communiqué. « Nous espérons que la France tiendra parole concernant la restitution des biens culturels africains, aujourd'hui entreposés dans les musées français. En tout cas, elle a récemment restitué les leurs au Bénin et au Sénégal », rajoutent-ils.

De plus, pour faciliter cette restitution des biens culturels du pays , l'ICOM Madagascar conseille également la signature de la Convention d'Unidroit sur les biens culturels volés ou illicitement exportés de 1995. « L'Adhésion à cette convention nous aidera beaucoup, plus particulièrement dans la récupération des patrimoines et biens culturels volés ou bloqués à l'étranger », soulignent les experts.    

Rova Randria

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Editorial

  • De la visibilité !
    A en croire au nième « Fanambarana » émanant des militaires cette fois-ci relayé par les médias publics et certaines chaînes privées et partant du Palais d’Etat d’Ambohitsorohitra, le pays change de dirigeants au sommet de l’Etat. Le colonel Michaël Randrianirina, chef du CAPSAT (Corps d’administration des personnels et des services de l’armée de terre), devient Chef d’Etat, en lieu et place de Rajoelina Andry Nirina. Jusque-là, le commun des mortels semble gober l’information inédite sans pouvoir réagir ni émettre son avis. D’ailleurs, on ne l’a pas demandé ! Tellement l’évolution de la situation tourne à une vitesse supersonique qu’on est un peu dépassé par les évènements. Jusqu’à hier, les acteurs directs, militaires, les députés et la Haute Cour constitutionnelle, tentaient de lever les voiles pour donner le moindre de lumière. Les concitoyens au même titre que les analystes et observateurs attendent et même exigent de la visibilité. Entre «…

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