Publié dans Société

Alimentation en eau dans le Sud - Quatre mois de salaires du personnel impayés !

Publié le vendredi, 11 décembre 2020

La sonnette d’alarme tirée. Le personnel de l’Alimentation en eau dans le Sud (AES), un établissement qui a pour mission de charger  l’approvisionnement en eau potable dans le Sud de Madagascar, est mal au point. Comme tout autre habitant de cette partie du Sud, ils sont aussi victimes du « kere ». Autrement dit, ils n’ont plus d’argent pour s’approvisionner en nourriture. Cela fait quatre mois que tout le personnel de l’AES dans l’Androy n’a pas perçu ses rémunérations. « Nous sommes censés se trouver en première ligne sur le front dans la lutte contre la famine. Mais que pourrions-nous faire si nous-mêmes sont également victimes du "kere" ? Nous avons beaucoup de mal subvenir à nos besoins quotidiens à cause des salaires impayés depuis quatre mois », dénonce notre interlocuteur qui préfère rester sous l’anonymat.
Sur ce, ils font appel au responsable étatique, notamment au Président Andry Rajoelina, au Premier ministre et au ministre de l’Eau pour se pencher sur leur sort. Lors de son dernier passage dans le Sud, le personnel de l’AES a rencontré la ministre de l’Eau, de l’Assainissement et de l’hygiène,  Voahary Rakotovelomanantsoa. Lors de cette rencontre, des représentants du personnel ont exposé leur situation mais jusqu’ici, aucune solution n’est en vue. Ils ne savent plus à quel saint se vouer en cette veille des fêtes. En fin septembre dernier, ces représentants du personnel ont déjà négocié une signature de deux mois de salaire (Juillet et Août) et ils l’ont encore relancée fin octobre dernier. Malheureusement, aucune lueur d’espoir n’est en vue jusqu’à présent.
Rappelons que le Général Hajatiana Rasolomanana a été nommé directeur général par intérim (DG pi) de cette entité depuis le 19 octobre 2019. Lui qui a remplacé l’ordonnateur, signataire des salaires du personnel par le DAF (directeur administratif et financier) au mois d’août dernier. Depuis, les salaires impayés du personnel de l’AES s’accumulent. « Cela fait un an et 3 mois que rien ne va plus à l’AES », a conclu notre interlocuteur.
Elias Fanomezantsoa


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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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