Publié dans Société

Echauffourée à Imerintsiatosika - Aucun mort par des tirs d’armes à feu, martèle la Gendarmerie

Publié le dimanche, 27 décembre 2020

3 gendarmes blessés, 6 personnes arrêtées, le mur d’enceinte de la Brigade de gendarmerie totalement endommagé, le bureau lui-même détruit à 50 %, 5 motos incendiées, toutes appartenant à des gendarmes,… Toutefois, aucun mort d’homme n’est à déplorer. A cause d’une information partagée sur les réseaux sociaux à propos de l’exécution supposée d’un suspect dans un Poste de gendarmerie situé à Imeritsiatosika, une violente échauffourée a éclaté sur place la nuit du 26 décembre. Cette nouvelle a déclenché la colère d’une poignée d’excités. Ces individus mécontents ont alors pris d’assaut puis ont cherché à mettre à sac la Brigade de gendarmerie locale. Une information que cette Force a formellement démentie. « Il n’y avait aucune mort d’homme occasionnée par des tirs supposés de gendarmes issus de ladite Brigade. Comme vous le voyez, chacun est libre de s’exprimer, donc de faire comme bon lui semble », tonne un Officier de gendarmerie à Imerintsiatosika.

A propos de cette sombre affaire, la Gendarmerie a tenu à apporter une version officielle des faits. Tout a démarré vers 1h du matin, le 26 décembre dernier lorsque les gendarmes de cette localité ont reçu une alerte à propos d’un assaut de bandits survenu en plein cœur d’Imerintsiatosika. En intervenant sur les lieux, les assaillants se sont déjà retirés de l’endroit pour fuir quelque part. Devant cette tournure de la situation, les Forces de l’ordre, avec les victimes à leurs côtés, ont continué de rechercher les traces des fugitifs. C’était dans ces circonstances qu’un suspect fut repéré. Or, en voyant les gendarmes, il a pris immédiatement la fuite, poussant ainsi les premiers à le pourchasser. Dans son instinct de survie, le fuyard a sauté du haut d’un mur. « Il a fait une mauvaise chute car c’est sa tête qui s’est fracassé en premier au sol. Il se trouvait dans un état critique lorsque les secours l’ont transporté d’urgence à l’hôpital où il a succombé peu après des suites de ses blessures », explique une source auprès de la gendarmerie. Et de poursuivre : « C’était seulement après cela que ses acolytes ont diffusé la fausse nouvelle comme quoi les gendarmes ont ouvert le feu sur leur camarade, des tirs qui ne pouvaient que lui être fatales ».

A cause de cette information, des émeutiers ont ainsi cherché à mettre à sac la Brigade de gendarmerie d’Imerintsiatosika. Du coup, ordre fut donné afin que les gendarmes protègent ladite Brigade, et qu’ils ont le droit d’agir en légitime défense. Une centaine d’éléments de gendarmerie de la Force d’intervention, encadrés par le commandant de la Circonscription régionale d’Antananarivo, furent dépêchés spécialement de la Capitale et d’Arivonimamo.  Une série d’explosions liées à l’utilisation de bombes lacrymogènes et des tirs de semonces, a été entendue sur place. Cette action de la Gendarmerie avait comme objectif la dispersion de cette foule d’excités.

Selon toujours la Gendarmerie, ce n’est pas la première fois qu’une pareille situation s’est produite à Imeritsiantosika. Une autre émeute s’y était également produite durant le régime de la Transition, mais il n’y avait eu aucune arrestation par la suite.

Franck R.

Fil infos

  • Manifestations - Les partisans du régime se font entendre
  • Crise malgache - Le secteur privé plaide pour la stabilité et la relance
  • Olivier Vallée : Grand affabulateur obsédé par le mot « Milice », qui en voit partout
  • Fin de l’AGOA - L’industrie textile malgache en mauvaise posture
  • Conjoncture - L’Etat prône le dialogue
  • Fausses informations - La RFI invitée à inspecter MS Academy
  • Conjoncture - Pronostic vital engagé ?
  • Conjoncture - Le nom du nouveau Premier ministre attendu ce jour !                               
  • Mouvement  du 25 septembre 2O25 - L’Alaotra-Mangoro dans l’expectative                                             
  • Manifestations de la Gen-Z - Les journalistes victimes de grenades lacrymogènes

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • De l’impossible à l’inévitable !
    Au stade actuel de la situation du moins jusqu’en fin de week-end dernier, il est du domaine de l’impossible d’imaginer un quelconque rapprochement entre les deux camps. La corde reste raide et même se durcit. A l’allure où vont les choses, on s’achemine vers la rupture autrement dit vers le point de non- retour. Pour le moment, il subsiste encore une faible possibilité de parvenir à un certain apaisement. Le dialogue demeure la chance ultime ! Le pays est partagé voire écartelé entre l’impossible rapprochement et l’inévitable dialogue. Pour le camp du pouvoir incarné par le Chef de l’Etat Rajoelina Andry Nirina, on écarte catégoriquement l’idée de déposer la démission. Une option non négociable dans la mesure où le Président de la République Rajoelina Andry croit dur comme fer qu’il détient entre ses mains la légalité du pouvoir. Une légalité de pouvoir obtenue selon le verdict des urnes ! Démocratiquement…

A bout portant

AutoDiff