Publié dans Société

Viols dénoncés à Antananarivo - Plus de 900 cas traités au centre Vonjy Befelatanana

Publié le dimanche, 03 janvier 2021

En hausse par rapport aux chiffres de l’année dernière. Le centre Vonjy, implanté dans l’enceinte du centre hospitalier universitaire de gynécologie obstétrique de Befelatanana (CHU GOB), a enregistré plus de 900 cas de viol en 2020, contre 843 en 2019. Ce centre de prise en charge intégrée accueille des victimes de viol, que ce soit des mineurs ou des adultes, provenant de la ville d’Antananarivo et périphéries. Toutefois, ce chiffre augmente durant les périodes festives, à l’exemple de la fête de l’indépendance ou celles de fin d’année, durant lesquelles les veillées et bals se multiplient. Rien que dans la matinée du 29 décembre, le centre a reçu 4 cas de viol, dont une fillette de 4 ans parmi les victimes. « D’après sa mère, sa fille jouait dans les parages pendant qu’elle était sur le champ en train de cultiver. Elle a ensuite remarqué que sa fille n’y était plus mais après quelques minutes de recherche, la mère l’a trouvée ailleurs, inconsciente avec des traces d’étranglement. Elle suspecte un homme du voisinage, qui est déjà en conflit avec la communauté », relate une assistante sociale qui a accueilli la victime. Celle-ci y a bénéficié d’une prise en charge complète et gratuite, dont les consultations médicales, l’appui pour la plainte et poursuite judiciaire ou encore l’accompagnement psychologique et social.
Baisse de consultations durant le confinement
70. Tel est le nombre moyen des cas reçus et traités chaque mois auprès du centre Vonjy Befelatanana. Mais les chiffres ont nettement baissé durant les périodes de confinement. Les cas se chiffrent respectivement à 32 en avril, 55 en mai, 59 en juin, 42 en juillet et 52 en août, selon les informations recueillies sur place. Cette baisse s’explique surtout par l’absence totale ou partielle des taxis-be durant cette période, sans parler de la crainte des habitants de consulter les centres hospitaliers à cause du coronavirus. Au lieu des dénonciations et des poursuites judiciaires, les cas de viol ont été conclus avec des arrangements et ce à tous les niveaux, que ce soit entre les familles de la victime et de l’auteur, dans le Fokontany et même auprès des Forces de l’ordre et du Tribunal. « Les arrangements en cas de violences sexuelles persistent dans la société. Cela nuit gravement au respect des droits et de la dignité des victimes, surtout les mineurs qui vivent avec des séquelles à vie », se désole un responsable auprès du CHU GOB. Effectivement, certaines familles préfèrent recevoir une somme conséquente et ne pas porter plainte que de porter l’affaire devant la Justice et se plier aux lourdes procédures. Toutefois, le ministère de la Justice a souligné, lors de l’annonce de la mise en place de la chaîne pénale anti- violences basées sur le genre (CPA VBG) que toute personne déférée au Parquet pour des infractions y afférentes doit automatiquement être placée sous mandat de dépôt, en cas de charges suffisantes, et que toute demande de liberté provisoire s’avère irrecevable…
Patricia Ramavonirina

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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