Outre la Gambie, la semaine dernière, une nouvelle souche du coronavirus a également été détectée au Nigeria. Elle aurait probablement muté au Nigeria même si elle partage deux mutations avec la version anglaise. Pourtant, aucun résultat d'étude n'a été révélé pour déterminer l'origine de l'accélération des contaminations dans ce pays ces derniers jours.
Afrique du Sud, Nigéria, Gambie. Tels sont donc les pays du continent africain actuellement infectés par la nouvelle variante du coronavirus, récemment détectée au Royaume-Uni. Au Sénégal qui vient également de renforcer ses mesures de sécurité sanitaire, le responsable du département Virologie de l'Institut Pasteur de Dakar, Dr Ousmane Faye, a assuré que la nouvelle souche du coronavirus n'a pas, pour le moment, été retrouvée dans ce pays.
Particulièrement, cette semaine, une nouvelle augmentation de 13 % des nouveaux cas et de 28 % des nouveaux décès a été enregistrée sur le continent africain. Au total, l'Afrique a recensé plus de 130 000 nouveaux cas et plus de 3 000 décès supplémentaires dus au coronavirus. Certes, le nombre de nouveaux cas et de décès reste faible en chiffres absolus en Afrique, mais le continent enregistre au niveau mondial le plus fort pourcentage en termes de hausse du nombre de cas signalés chaque semaine, et ce pour la quatrième semaine consécutive.
Pour cette raison, l'OMS mène actuellement des enquêtes épidémiologiques et virologiques supplémentaires à Londres (Royaume-Uni) et à Prétoria (Afrique du Sud). Une étape qui permettra d'« évaluer plus en détail la transmissibilité, la gravité et le risque de réinfection » de ces variantes du virus. Il est à noter que cette variante, appelée « 501Y.V2 » a été découverte fin décembre en Afrique du Sud. Elle est qualifiée de particulièrement virulente, tout comme la variante SRAS-CoV-2 découverte au Royaume-Uni depuis le 5 janvier.
Selon Dr Matshidiso Moeti, directeur régional de l'OMS pour l'Afrique, l'émergence de nouvelles variantes de la Covid-19 est courante. Cependant, ceux qui ont une vitesse de transmission plus élevée ou une pathogénicité potentiellement accrue sont très préoccupants. Des enquêtes cruciales sont en cours pour comprendre de manière exhaustive le comportement du nouveau virus mutant et orienter la réponse en conséquence.