Après l’Afrique du Sud, le Nigéria et la Gambie, la nouvelle souche de Covid -19 a été détectée aux Comores et Mayotte la semaine dernière. Pour les îles des Comores, la situation sur l'île est plus que critique. Depuis le 3 janvier dernier, six décès et 99 nouveaux cas y ont été enregistrés, plus précisément à Mohéli. Dans ce cadre, tous les festivités sont interdites, les écoles et les universités sont fermées. Pour renforcer la prise en charge des patients, l'ONG koweïtienne Direct Aid a décidé de transformer son orphelinat en site d'isolement des cas symptomatiques de la Covid-19. Le centre hospitalier de Fomboni abrite les cas les plus sévères.
Le 15 janvier dernier, l’Agence régionale de santé Mayotte confirme un cas de variant sud-africain dans les prélèvements du 7 janvier envoyés en Métropole. Il s'agit d'une personne revenue des Comores après y avoir passé ses vacances. Heureusement, cette personne était déjà guérie. D'autres tests, effectués à Mayotte, sont en cours d'analyses en Métropole. Face à cette situation, le préfet de Mayotte a suspendu des vols au départ des Etats d’Afrique continentale de l’Est. Puis, cette mesure a été étendue à toutes les liaisons aériennes et maritimes internationales, depuis hier.
De nouvelles modalités de déplacement vont également entrer en vigueur pour les voyages au départ et à l'arrivée de Mayotte pour La Réunion et la Métropole. A partir de ce jour, les déplacements ne sont autorisés que s’ils sont justifiés par un motif impérieux d’ordre personnel ou familial, un motif impérieux de santé relevant de l’urgence ou un motif professionnel ne pouvant être diffèré. Mayotte doit recevoir, le 22 janvier, par avion militaire 975 doses de vaccin avec le super congélateur pour les conserver.
Un cas du variant sud-africain de Covid-19 a été détecté à La Réunion, hier, indiquent les autorités locales. « Le patient contaminé a été hospitalisé le 7 janvier en réanimation à Saint-Denis, suite à une évacuation sanitaire en provenance directe des Comores. Son parcours de prise en charge a été sécurisé dès le départ et le patient est toujours hospitalisé en réanimation polyvalente à ce jour et n’a donc pas quitté le service depuis son admission », explique de son côté l’Agence régionale de santé (ARS).
La nouvelle souche sud-africaine du Coronavirus préoccupe de plus en plus les scientifiques. Selon plusieurs chercheurs, cette nouvelle mutation découverte serait beaucoup plus transmissible que les précédentes. Le virus continue de se répandre de manière exponentielle par rapport à la première vague.
Hausse des nouveaux cas positifs à Analamanga
Plus de la moitié des nouveaux cas confirmés positifs de Covid-19 enregistrés durant la semaine du 9 au 15 janvier 2021 se trouvent dans la Région d’Analamanga. Selon la statistique publiée, hier, sur les 2 512 tests effectués au cours de cette semaine, 300 personnes ont été testées positifs au Coronavirus dont 183 à Analamanga.
Depuis le début de cette année, le nombre des personnes atteintes de cette pandémie ne cesse de s’accroitre dans cette Région.
Quant aux 6 décès enregistrés, 4 se trouvaient dans la Haute- Matsiatra, un dans l’Analamanga et un dans l’Alaotra- Mangoro. Ce nombre portant à 273 le nombre des personnes décédées depuis la découverte de cette pandémie dans le pays. 419 personnes sont en cours de traitement dans le pays, dont 38 personnes présentent de forme grave.
Afin de limiter la propagation de cette pandémie et son impact dans la communauté, diverses mesures ont été déjà mises en place comme l’ouverture de CTC 19 à Andohatapenaka. Ainsi, des Centres de santé de base niveau II (CSB II) à Analamanga sont déjà prêts à accueillir les personnes ayant les symptômes de la Covid -19. Pour le centre-ville d’Antananarivo, elles pourront consulter le CSB II d’Isotry Centre, d’Ambohitsoa, d’Ampasanimalo, d’Antanimena, de Mahamasina, d’Analamahitsy, d’Amboniloha ou encore celui d’Ambohimanarina. Le ministre de la Santé publique de réitérer que les personnes qui attendent les résultats de leur test de dépistage devront faire un auto- confinement.
Anatra R.