Publié dans Société

Passage du cyclone Eloïse - Deux personnes disparues, un millier de sinistrés et des localités sous les eaux

Publié le mercredi, 20 janvier 2021



Des pluies diluviennes et des vents forts. Plusieurs localités du Nord-est et du Nord-ouest de l’île y ont fait face depuis le début de cette semaine, avec le passage du cyclone Eloïse. Au stade de forte tempête tropicale, ce système a touché terre au sud d’Antalaha dans la soirée de mardi dernier, vers 19h 30. Le cyclone a aussitôt commencé à s’affaiblir après son atterrissage, à tenir compte du vent moyen et des rafales qu’il a apportées. Avec une vitesse moyenne de 17 à 20 km/h, le cyclone a traversé les Districts d’Antalaha, Maroantsetra, Mandritsara, Port-Bergé, Mampikony et Mahajanga II, avant sa sortie en mer dans la soirée d’hier du côté de Besalampy. Eloïse laisse derrière lui un millier de sinistrés, enregistrés notamment à Antalaha et Maroantsetra, selon le premier bilan provisoire émanant du Bureau national de gestion des risques et des catastrophes (BNGRC). Aucune perte en vie humaine n’a été déplorée jusqu’à hier, malgré la disparition en mer de deux personnes à Namakia. Elles faisaient, rappelons-le, partie des 4 personnes à bord d’un véhicule 4x4 en provenance d’Antsiranana et se dirigeant vers la Commune d’Antsahampano, et qui a été emporté par les eaux. Les deux autres personnes ont été retrouvées blessées. Cependant, les dégâts matériels semblent plus ou moins considérables. 56 maisons, 6 salles de classe et 6 écoles ont été détruites. A cela s’ajoutent 31 salles de classe et 9 écoles endommagées. D’un autre côté, la coupure de l’eau et de l’électricité ainsi que de certaines routes a été déplorée, outre l’inondation dans diverses localités, y compris 134 maisons qui sont sous les eaux.
La vigilance reste en vigueur
Inondation totale de la ville d’Ambinanitelo Maroantsetra, d’autres localités sous les eaux. Les pluies abondantes de ces derniers jours, avec le passage d’Eloïse, ont favorisé la montée des eaux, notamment dans les Régions du Nord-est et du Nord-ouest de Madagascar. De plus, les fortes pluies vont encore toucher plusieurs Districts dans cette partie jusqu’à cette matinée. Cette situation augmente les risques de stagnation des eaux et des inondations généralisées, sans parler des éventuels glissements de terrain. Face à cette situation, la vigilance post-aléa reste en vigueur, notamment dans les Régions de SAVA et Analanjirofo ainsi que dans les Districts de Bealanana, Befandriana-Nord, Mandritsara et Mahajanga II. D’un autre côté, toute sortie en mer au nord de Toamasina, entre le Cap d’Ambre et Morombe, reste déconseillée jusqu’à l’écartement des dangers liés au vent, vagues et fortes pluies orageuses, selon les prévisionnistes météorologiques.
Par ailleurs, les activités de secours d’urgence ont commencé depuis hier, avec la participation de plusieurs acteurs multisectoriels. L’évacuation des sinistrés, le rétablissement de l’électricité ou encore l’évaluation des dégâts en font partie. Aussi, des stocks de prépositionnement sont déjà disponibles pour secourir les sinistrés en détresse, à en croire Paolo Emilio Raholinarivo, responsable auprès du BNGRC. Vendredi prochain, ce Bureau national de coordination prévoit d’effectuer un vol dans les Régions touchées pour mieux évaluer les dégâts. Affaire à suivre !
Recueillis par Patricia Ramavonirina

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Editorial

  • Assez !
    « La maison brûle, nous regardons ailleurs ! ». Par cette célèbre phrase devenue légendaire et historique que Jacques Chirac, alors Président de la République française, devait entamer son discours lors de l’ouverture de l’Assemblée plénière du IV ème Sommet de la Terre le 2 septembre 2002 à Johannesburg, en Afrique du Sud. Le Président français voulait faire allusion sur le danger réel que le monde encourt à cause du réchauffement climatique mais les hommes affichent leur indifférence sinon leurs attentions s’orientent ailleurs. Alors que le pays traverse une zone de forte turbulence, nous les concitoyens, les compatriotes, nous passons le clair de notre temps à nous chamailler. La tempête si puissante risque d’emporter le navire, les passagers à bord, trop occupés à se quereller, ne sont pas conscients du péril en la demeure. Jacques Chirac interpelle les « occupants » de la maison de leur ignorance et leur indifférence…

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