Publié dans Société

Effondrement d’un entrepôt à Anosizato - 1 mort, 1 autre enseveli, 9 blessés

Publié le mercredi, 27 janvier 2021


« Ca a tonné comme une bombe !”, relate une riveraine, complètement terrifiée par l’écroulement spectaculaire. Un entrepôt de plus de deux étages, et de structure en béton, mais encore en cours de construction sinon d’extension, s’est brutalement effondré, vers 9h du matin, dans l’enceinte de Saify Park à Anosizato-Est, hier.  C’est toute la partie supérieure de l’ensemble de la construction qui s’est écroulée. Effectivement, des ouvriers, soixante-dix au total, étaient encore en pleine tâche lorsque l’accident s’est produit. Une source auprès des pompiers a avancé un problème de piliers comme étant à l’origine de ce sinistre. Les infrastructures n’auraient pas supporté la masse de la construction, en grande partie en béton, selon les pompiers. Le bilan est assez lourd : outr les 9 ouvriers blessés dont certains sérieusement touchés, un autre a perdu la vie au cours de ce drame. Selon la Police, il a été entièrement enseveli sous des tonnes de décombres, et son corps, recherché pendant quelques heures, ne fut retrouvé que vers le début de l’après-midi, hier. Aucun proche du malheureux ne s’est encore rendu à la morgue d’Ampefiloha où sa dépouille devra être autopsiée dans les prochaines heures. Un autre encore demeure aussi sous les ruines de cette construction en béton. Apparemment, il est encore en vie lorsque les secours l’ont finalement repéré, selon nos sources. Durant des heures, les pompiers ont alors tenté de l’’extirper des décombres. “L’infrastructure est trop instable pour qu’on puisse y manœuvrer. Ça bouge et ça craque de partout. Pour les pompiers, il fallait alors s’y prendre comme avec des pincettes sous peine de provoquer l’écroulement total. Ceci explique la lenteur des opérations de secours”, commente une source auprès du service de communication des sapeurs à Tsaralàlàna. En effet, la menace d’un autre effondrement, d’un moment à l’autre, est à prendre au sérieux tant l’infrastructure est instable.
La plupart des riverains étaient encore chez eux, ou en plein travail lorsque cet entrepôt s’est écroulé. Ils affirment que tout s’est passé très vite. Le temps de réaliser ce qui s’est réellement produit, et ils ont été surpris par l’arrivée en trombe des véhicules des pompiers, toute sirène hurlante sur les lieux. Les soldats du feu ont alors commencé les opérations de sauvetage des tâcherons piégés sous les décombres. Tout au long de la matinée, précisément vers 9h30 du matin, les pompiers, au prix d’un travail d’arrache-pied, ont alors réussi à dégager, les uns après autres, les ouvriers des ruines de l’entrepôt. “Les pompiers sont toujours sur le terrain. Mais on ignore ce qui devaient les retenir à l’endroit du sinistre”, affirmait une source auprès de la caserne de Tsaralàlàna, vers 18h, hier. Ce qui explique donc la délicatesse de l’opération, en particulier en ce qui concerne le sauvetage du tâcheron encore piégé sous les décombres.
Pour revenir au bâtiment proprement dit, qui a une assez vaste superficie, il appartiendrait à un homme d’affaires d’origine indienne répondant au nom de K. Malheureusement, nous n’avons pu toujours le rejoindre malgré nos tentatives à le faire jusqu’aux dernières heures. Il se spécialise dans la vente de friperie, du moins selon une information. Des bribes d’information glanées auprès de différentes sources ont révélé que sa possession d’un éventuel permis de construire, demeurerait encore un point d’interrogation. Les travaux d’extension de ce dépôt, dont la finalité n’a pas vraiment encore été élucidée, remontent à dix mois de cela.
Dans l’après-midi d’hier, des membres de la famille respective des ouvriers du bâtiment accidentés sont venus en masse sur les lieux, pour tenter de voir, sinon comprendre ce qui est arrivé aux victimes. Comme les Forces de l’ordre y ont établi un périmètre de sécurité, empêchant ainsi toute tentative d’accéder dans l’enceinte de l’entrepôt, qui risque de s’écrouler à tout moment, lesdits membres de la famille respective des victimes ont alors manifesté vivement leur colère en cognant sur le portail, ou encore sur la clôture, histoire également de se faire entendre. Tard, à la tombée de la nuit hier, une information de dernière heure circulait comme quoi l’autre ouvrier enseveli n’a pu être toujours dégagé des ruines. Des témoins ont affirmé l’avoir même entendu appeler au secours. Du coup, l’effectif des sauveteurs a dû être encore renforcé tandis que 200 riverains devront être déplacés pour éviter un risque inutile lié à un éventuel écroulement à cause du terrain meuble où est bâti l’entrepôt. L’enquête suit son cours.
Franck R.


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Editorial

  • Souci national
    L’équipe nationale de football, les Barea, touche le fond. Soit ! Un fait, une réalité que personne ne contredit point. Pas besoin d’une longue démonstration par A + B pour le constater. Il suffit de voir, d’écouter et de lire pour s’en rendre compte. Situation catastrophique qui défraie la chronique. En fait, notre Onze national devient un problème national, une honte nationale. Bref, un souci national que même les moins fervents au ballon rond en parlent.Le dernier match des Barea contre nos voisins les Cœlacanthes au cours duquel l’équipe nationale concéda la plus lourde des défaites avec un à zéro balaie définitivement nos espoirs. Un échec qui confirme le classement de la CAF comme quoi Madagasikara se trouve derrière les Comores. La « Grande terre », le dernier de la classe, est l’ombre d’elle-même !Le sport, la grande fenêtre qui ouvre un pays vers le monde extérieur, un tremplin qui…

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