Publié dans Société

Affrontement à Ankatso - Les étudiants en médecine dénoncent une infiltration de gens malveillants

Publié le vendredi, 12 février 2021


Des jets de pierres contre du gaz lacrymogène. Un affrontement entre les Forces de l’ordre et les étudiants en médecine a eu lieu, hier matin à Ankatso, près du terminus de la ligne 119 jusqu’au campus universitaire. Ces derniers ont attaqué les Forces de l’ordre avec des jets de pierres et des flèches. Par ailleurs, ils ont brûlé des pneus afin de perturber la circulation. En conséquence, au moins 7 bombes lacrymogènes ont été utilisées afin de disperser les manifestants. Ainsi, il a fallu deux heures pour que le calme soit revenu aux alentours de l’université d’Antananarivo. Malgré l’agressivité des étudiants grévistes, aucun blessé n’a été enregistré, et aucune arrestation n’a eu lieu durant l’affrontement.
Face à la gravité des faits, l’association des étudiants en médecine a fait une déclaration. Elle a annoncé que des groupes de personnes qui ne sont pas les leurs ont attaqué les Forces de l’ordre. Les étudiants les ont qualifiés de « mercenaires ». « Ce jour (ndlr : hier), nous devons faire un compte-rendu sur l’accord entrepris entre le Gouvernement et les étudiants concernant le paiement des bourses d’études et l’allocation de stage. Mais cela a tourné en vinaigre puisque des groupes de personnes malveillantes ont infiltré la réunion », soutient Hasina Andriamanarivo, président de l’association. Ces mercenaires, qui selon eux, ont profité de la situation des étudiants pour les conduire à une manifestation violente.
Ces étudiants de la Faculté de médecine revendiquent donc le paiement de leurs bourses d’étude, leurs indemnités d’équipements pour l’année universitaire 2019-2020 ainsi que l’allocation de stage pour 2018-2019. Ils réclament également soit une réévaluation de leurs droits d’inscription à l’université, soit une hausse de leurs bourses d’études.
En rappel, au mois de janvier dernier, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a déjà annoncé que les démarches sont déjà en cours pour répondre aux trois préoccupations des manifestants. Il a même donné un délai de 20 jours pour les bourses d’études et 15 jours pour l’allocation de stage. Quant aux droits d’inscription, la détermination du montant y affèrent ne relève pas de la compétence du ministère de tutelle, mais celle de chaque université qui est financièrement autonome.
Anatra R.

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Editorial

  • Attente latente
    Du mystère ! Anti-économique et contre-productif, le pays attend. Sans avoir la moindre idée, on attend éternellement la nomination respective des hauts responsables à des postes-clés.Des sociétés d’Etat, entre autres OFMATA, OMNIS, JIRAMA, attendent désespérément les nominations de leurs directeurs généraux. Des ambassades malagasy au sein de grandes chancelleries étrangères (Allemagne, Japon, Royaume Uni, etc.) demeurent sans titulaire, chefs de mission diplomatique. Des unités de production attendent mystérieusement leur sort : démarrage de chantiers des Centrales hydro-électriques Volobe, Sahofika ; ré-ouverture ou non de Base Toliary, etc. En partant du principe « tout est urgent dans ce pays », on saisit mal pourquoi ces attentes qui, au fait, n’ont trop que duré. En effet, lors de son discours d’investiture le 19 janvier 2019 à Mahamasina, le Président de la République Rajoelina Andry Nirina, fraîchement investi, déclarait publiquement « tout est urgent ». Etant vu la pauvreté préoccupante de la population,…

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