Publié dans Société

Tension entre des croyants de Soatanàna à la brigade d'Isorana - L'enquête transférée désormais à Fianarantsoa

Publié le mercredi, 24 février 2021

Le torchon brûle entre les fidèles et la brigade de gendarmerie d'Isorana. Ce qui a fait pousser récemment le gouverneur de la Haute-Matsiatra à s'exprimer et de proposer une solution dans l'affaire qui oppose les gendarmes et les croyants qui prient au Toby Fifohazana de Soatanàna.  Décision fut alors prise afin d'enlever les prérogatives d'enquête des mains de la brigade d'Isorana, pour la transférer désormais à la brigade de recherche criminelle de la gendarmerie de Tsaramandroso, à Fianarantsoa. “La poursuite de l'enquête à Fianarantsoa vise d'instaurer la confiance mutuelle entre les personnes impliquées et leurs coreligionnaires de Soatanàna”, dixit le gouverneur de la Haute-Matsiatra.

 

Du coup, les croyants s'en félicitent. “Nous avons voulu exprimer notre désappointement. Et le gouverneur s'est bien mis à notre écoute. Il nous a invités à nous mettre autour d'une table pour chercher une solution à ce problème. Et ce fut chose faite. Maintenant, le problème a été aplani et nous sommes reconnaissants envers le gouverneur”, s'est exprimé le porte-parole des paroissiens de Soatanàna.

Les faits. Jeudi dernier, les deux fils du président national de l'église du « Réveil » ou “Fifohazana” de Soatanàna (Isandra) ont été convoqués à la brigade de gendarmerie d'Isorana. Selon un renseignement glané par ladite brigade à propos des deux premiers, il s'avérerait qu'ils seraient impliqués dans le banditisme, ou le phénomène « dahalo ». Pire, l'aîné serait le pourvoyeur de munitions des bandes de « dahalo » opérant dans la région. Depuis lors, les fidèles de Soatanàna sont montés au créneau.

D'abord, ils s'insurgent contre le retard de la décision d'un haut responsable de la brigade d'Isorana pour déférer les deux suspects, un déferrement prévu le week-end dernier. Dans une pétition qu'ils ont signée, des centaines de villageois auraient témoigné en faveur des deux suspects pour les blanchir de l'accusation qui pèse sur eux.

Mardi dernier, l'affaire a été déférée au tribunal de Fianarantsoa. Puisque les plaignants et autres témoins ne s'étaient guère manifestés, la Justice a dû alors remettre en liberté provisoire les deux suspects. Or, sur le chemin qui devait les ramener chez eux, ces derniers ont reçu un coup de fil de la brigade d'Isorana les enjoignant à passer d'abord dans celle-ci avant de poursuivre la route. Les suspects furent arrêtés de nouveau pour être aussitôt placés en garde à vue dans les locaux de ladite brigade. Tous leurs coreligionnaires ont alors décidé de regagner Fianarantsoa pour réclamer leur liberté. Et on connaît la suite. “Tout ce que je peux vous dire c'est que la Gendarmerie dispose de nombreux renseignements à propos des agissements des deux suspects dans la région. Les Forces de l'ordre ne font qu'accomplir leur mission : les retrouver et les enquêter à cause de leurs méfaits dont on les poursuit quoique leur présumé qualité de fervents croyants”, conclut une source émanant d'un commandement local de Gendarmerie. Affaire à suivre.

Franck R 

Fil infos

  • Actu-brèves
  • Réunion de l’OMC nationale à la Primature - Sécurité et stabilité au menu
  • Tentative de dissolution de la Fédération - Le football malgache en danger
  • Université d'Antsiranana - La paix restaurée
  • Sahara Marocain au Conseil de sécurité l’ONU - Victoire du Maroc et consécration de l’initiative d’autonomie dans le cadre de la souveraineté marocaine
  • Vie de la Nation - Madagascar, cobaye des politiciens
  • Perquisition au groupe Sodiat Talatamaty - Pillage et razzia sur des véhicules
  • Actu-brèves
  • Gouvernement - Un ministère d’Etat chargé de la Refondation de la République
  • Ministres de la Refondation - Deux mois pour faire leurs preuves

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

A bout portant

AutoDiff